Sécurité sociale : Innocent Mackoumbou reconduit à la tête du secrétariat permanent de la Cipres

Seul candidat à ce poste, l’ancien cadre de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a bénéficié d’un nouveau mandat de cinq ans. Arrivé à la Cipres en 2001, il a d’abord servi l’institution en qualité d’inspecteur régional avant d’occuper depuis 2009, les fonctions de secrétaire permanent. Sa mission consiste à diriger l’inspection régionale de la Cipres, organe de régulation et des contrôles de la gestion des caisses de sécurité sociale ainsi que d’évaluation du respect des indicateurs de gestion et des normes de performances définies par le Conseil des ministres. « J’ai été ému et touché par cette cérémonie organisée en mon honneur. C’est le Congo qui gagne puisqu’il a fait un bilan très élogieux que tout le monde a apprécié. Je remercie également les autorités congolaises pour le travail que nous avons abattu et qui a permis que je sois reconduit dans mes fonctions. Je demande aussi le soutien de tous et surtout de mon État pour que je puisse mieux exécuter mes fonctions », a-t-il sollicité, indiquant qu’il devait ce couronnement d’abord à ses collaborateurs et à sa propre rigueur.

Innocent Mackoumbou est conscient des tâches énormes qui l’attendent. À court terme, son travail consiste à faire en sorte que les nouveaux textes de la Cipres adoptés récemment puissent être ratifiés par les différents pays membres à la majorité simple, au moins huit sur les quinze. Ceci pour que le poste de secrétaire permanent devienne le secrétariat exécutif. Outre ce changement, il est prévu la création d’autres structures qui vont appuyer les caisses dans leur fonctionnement. L’autre mission concerne l’organisation d’une concertation en sécurité sociale des chefs d’État des pays membres en septembre à Ouagadougou  (Burkina-Faso).

Encourageant le promu, le ministre Florent Ntsiba a précisé que le pari avait été relevé, car le Congo reste à la tête du secrétariat permanent de la Cipres. « Mission accomplie. Une fois de plus, la force de la parole et du dialogue fécond s’est associée à l’assurance d’un premier mandat bien accompli pour vaincre les difficiles méandres du parcours menant à la tête du secrétariat permanent de la Cipres. Au regard des prétentions répertoriées, le combat n’était pas gagné à l’avance », a rappelé le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, qui s’était fait représenter à Abidjan par son homologue de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Anatole Collinet Makosso.

Selon lui, le rayonnement du Congo à l’extérieur, dans les institutions sous-régionales comme dans les organisations internationales, est le fruit de sa diplomatie agissante, une diplomatie conduite de main de maître par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso. « Monsieur le secrétaire permanent, pour nous qui soutenons votre action, cette réélection à la tête de la Cipres est l’expression de votre disponibilité constante au bénéfice des États. Durant cinq ans, ce nouveau mandat vous offre l’opportunité de contribuer davantage à la consolidation de l’Afrique sociale, c’est la traduction du travail bien fait et de votre engagement à toujours servir la Cipres au mieux de vos capacités », a-t-il ajouté.

Le Congo a passé le témoin à la Côte d’Ivoire pour le Conseil des ministres

Florent Ntsiba a également rappelé que le Congo s’était engagé dans la modernisation de son système de sécurité sociale, conformément aux directives du président de la République. Trois nouveaux régimes de sécurité sociale ont été déjà institués en attendant celui de l’assurance-maladie universelle. De même, des organismes de gestion de ces nouveaux régimes sont en cours de création en tenant compte des prescriptions de la Cipres en la matière. À l’évidence, a-t-il poursuivi, ces nouvelles caisses rejoindront la grande famille de la Cipres afin de poursuivre l’œuvre grandiose dans laquelle s’est investie depuis plusieurs années, la CNSS. « Les défis sont nombreux dans le cadre de la refondation de notre système de sécurité sociale, l’accompagnement de la Cipres ne s’en trouve que légitimement sollicité. Nous vous réitérons notre soutien dans l’accomplissement des missions pour lesquelles vos mérites ont été reconnus et vos prérogatives confirmées cette fois encore par mes pairs africains », a-t-il conclu.

Rappelons que le Congo a, à l’issue de cette session, passé le témoin à la Côte d’Ivoire pour la présidence tournante du Conseil des ministres, assurée en 2013 par le ministre Florent Ntsiba. La prochaine session du Conseil des ministres se tiendra, quant à lui, en juin prochain à Genève, en marge des travaux du bureau international du travail.