Sénat : le projet de loi portant création de l’hôtel Alima Palace a été rejeté

Dimanche 7 Février 2016 - 16:00

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Les sénateurs ont voté à l’unanimité, le 4 février à Brazzaville, contre le projet de loi portant création d’un établissement public dénommé hôtel Alima Palace ainsi que le rapport de la commission Economie et finances relatif à l’examen dudit projet de loi.

En réalité, c’est le gouvernement qui a opté pour la création des sociétés anonymes en matière de gestion des hôtels. L’Etat ne devrait détenir qu’une faible participation. Dorénavant, les hôtels ne seront plus des établissements publics. « L’hôtel Alima Palace ne devait pas déroger à la règle », souligne le rapport de la commission. L’hôtel Alima Palace qui intègre un pool constitué de l’hôtel Maya-Maya et du village aéroportuaire en cours de construction, est géré actuellement par la société Ipaco.

Au terme des débats en commission sur ce projet de loi, les sénateurs ont constaté la non-conformité dudit projet de loi, par rapport à la nouvelle vision du gouvernement, celle de ne plus créer des établissements publics en matière de gestion hôtelière. Prenant acte de la décision du gouvernement, les membres de la commission Economie et finances du Sénat, avait décidé de ne pas valider ledit rapport.

« C’est un rapport qui est rejeté. Au lieu de lever la séance, il fallait écouter les sénateurs. Le projet de loi a été retiré par le Sénat en suivant les conclusions de notre commission », a déclaré le président du Sénat, André Obami-Itou après avoir mis aux voix ce projet de loi. Et le ministre de l'Economie, Gilbert Odongo de lever le doute : « C’est le gouvernement qui a décidé de ne plus faire de l’hôtel Alima Palace un établissement public. Hier nous pensions que l’on pouvait faire d’Alima Palace un établissement public mais tirant les expériences du passé, désormais, on ne crée plus d’établissements publics appelé hôtel. Les hôtels doivent relever de la gestion privée et non publique. Donc, la commission n’a fait que respecter la procédure, mais il n’y a pas de divergence entre la commission et le gouvernement ».

En effet, les sociétés anonymes n’étant pas du domaine de la loi, mais relevant plutôt des prérogatives de l’exécutif, ce projet de loi sera donc renvoyé au gouvernement. « Il se trouve que les projet de loi sont transmis au Parlement par le secrétariat général du gouvernement. Évidemment la commission suivant la procédure a demandé que ce soit le secrétariat du gouvernement qui écrive au Parlement, car le projet de loi est à retirer du rôle du Parlement. C’est valable pour les deux chambres afin d’obtenir le retrait de ces projets de loi qui avaient été régulièrement transmis par le gouvernement », a-il ajouté.

L’hôtel Alima Palace devrait être un établissement doté d’une personnalité morale et d’une autonomie financière, placé sous la tutelle du ministre en charge du tourisme. Avec pour mission d’offrir au public, à titre onéreux, un cadre d’hébergement et de restauration, cet hôtel devrait contribuer à la promotion des activités de tourisme et des loisirs.

Plus de 52 milliards FCFA pour équiper le CFCO

Outre cette affaire, les sénateurs ont par contre adopté le projet de loi autorisant la ratification de la convention de crédit acheteur pour le financement du contrat de fournitures et de services conclu entre le Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) et Cockerill Maintenance et Ingénierie.

Au regard de nombreux dysfonctionnements tant au plan commercial, qu’au plan technique et humain, la convention de crédits acheteur, signée entre Belfius Banque S.A, Commerz bank AG et la République du Congo a pour objet de mettre à la disposition de la République Congo un crédit de 52.400.000.000 FCFA. Ce crédit permettra de financer le contrat d’équipement et de services.

Né de la scission-dissolution de l’Agence transcongolaise des communications (ATC), le CFCO exploite la principale ligne ferroviaire à voie unique qui relie Pointe-Noire à Brazzaville sur 512 km. A cette voie ferrée, on y ajoute 91,2 km du réalignement Bilinga-Dolisie. Depuis sa mise en service, cette voie ferrée a bénéficié d’importants investissements. En revanche, la voie ferrée du CFCO est confrontée à des problèmes d’entretien, de maintenance, de dégradation de nombreuses sections de voies, de ballasts en mauvais état, de manque d’équipements de nombreuses gares, ainsi que des ponts et viaducs endommagés.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: Le bureau du Sénat

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