Signature d’un pacte républicain en Centrafrique : Jean-Marie Bockel félicite l’initiative de la communauté catholique de Sant’Egidio

Samedi 9 Novembre 2013 - 15:17

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À l’initiative de la communauté catholique de Sant’Egidio, un pacte républicain a été signé le 7 novembre à Bangui, en présence de l’ensemble des forces vives centrafricaines, à savoir le gouvernement, les oppositions, la société civile, les confessions religieuses, ainsi que le corps diplomatique

Ce document d’une dizaine de pages a été paraphé à la fois par le président de transition, Michel Djotodia, son Premier ministre, Nicolas Tiangaye, et le président du Conseil de transition, Alexandre-Ferdinand Nguendet .

Le texte de Sant’Egidio,  qui contient huit engagements, explique les raisons du pacte républicain centrafricain : « Impliquer les forces vives de la nation dans la défense du cadre démocratique et des droits humains, et dans la promotion des valeurs de la République pour une gouvernance de paix et de progrès pour l’ensemble du pays. »

Les signataires  du pacte se sont engagés à désarmer les milices, garantir le retour des réfugiés, proscrire la violence pour accéder au pouvoir, favoriser le dialogue politique, assurer la transition démocratique, lutter contre la corruption, servir le bien commun et poursuivre avec la communauté de Sant’Egidio les actions  permettant de rétablir la paix.

L’ancien ministre français, aujourd’hui chargé de l’Afrique et de la Francophonie à l’UDI, Jean-Marie Bockel, coauteur d’un rapport du Sénat sur  la présence de la France dans une Afrique convoitée, a félicité la médiation de Sant’Egidio qui est parvenue à  la signature de ce pacte républicain qui exclut la violence comme moyen d’accéder au pouvoir et réaffirme l’indispensable renforcement des institutions durant  la phase transitoire pour préparer le pays et ses structures à la démocratie représentative. Jean-Marie Bockel voit en la signature du pacte républicain une étape importante du processus de stabilisation du pays, que la France, l’Union européenne et la communauté internationale se doivent d’accompagner en lien avec la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous l’égide de l’Union africaine.

Initié par le président français, François Hollande, le sommet consacré à la paix et à la sécurité en Afrique, qui se tiendra à Paris les 6 et 7 décembre, sera l’occasion d’évoquer les différentes questions qui minent la paix et la stabilité en Afrique, le changement climatique, ainsi que le développement économique sur le continent.

La communauté de Sant'Egidio vient d’aider les Centrafricains à franchir une étape importante : s’unir pour combattre l'insécurité, la corruption. L'autre étape, à venir, est le soutien de la communauté internationale sans lequel le pacte républicain pourrait sauter. La  Centrafrique a besoin de 670 millions d’euros de financements extérieurs. Ce pays est livré à une profonde crise humanitaire et sécuritaire. Son Premier ministre, Nicolas Tiangaye, a présenté sa feuille de route qui s’appuie sur quatre piliers, notamment la restauration de la sécurité et la consolidation de la paix ; l’assistance humanitaire ; la politique et la gouvernance ; et la relance économique.

Face à l’ampleur des besoins et la faiblesse des ressources internes disponibles, le gouvernement centrafricain envisage d’organiser une table ronde des donateurs. Mais les Centrafricains ont également besoin d’un appui sécuritaire : la mise en place d’une force internationale sur toute l’étendue du territoire pour restaurer la confiance des citoyens et assurer leur droit de circulation.

Réuni le 8 novembre à Bangui, le groupe international de contact sur la Centrafrique, qui est coprésidé par le président congolais, Denis Sassou Nguesso, et l’Union africaine, a examiné les moyens de ramener la paix et la sécurité dans le pays et d’apporter leurs contributions individuelles et collective. Nicolas Tiangaye a déclaré que si la crise centrafricaine est nationale, sa solution, dans sa quadruple dimension militaire, sécurité, humaine et financière ne peut qu’être internationale.

Noël Ndong