Soudan du Sud : les protagonistes encouragés à mettre fin aux combats

Mardi 2 Juin 2015 - 12:52

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En attendant la reprise des pourparlers entre le pouvoir et les rebelles, les dirigeants des pays de l’Afrique de l’Est ont lancé, le 1er juin, une nouvelle initiative pour tenter de ramener la paix au Soudan du Sud déchiré par près de dix-huit mois de guerre civile.

Un nouveau plan de paix visant à réconcilier le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar dont la rupture a provoqué le conflit a été mis en place. En vertu de ce plan, un groupe d’anciens détenus politiques sud- soudanais est de retour dans le pays pour construire une sorte de coopération au sein du parti au pouvoir divisé. Ceci, dans l'objectif de chercher à mettre fin aux combats entre les partisans de l’ex-vice-président et l’armée gouvernementale qui ont déjà fait environ 50 000 victimes.

Ces anciens prisonniers, composés de onze hommes arrêtés après une rébellion qui a éclaté en 2013 - soit peu de temps après que le pays a accédé à l’indépendance - avaient été expulsés au Kenya peu après. L’équipe est accompagnée par le vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa,  qui jouera dorénavant le rôle d’envoyé spécial pour la paix. Elle aura la lourde tâche d’agir comme médiateur dans le conflit inter-soudanais. Les membres du groupe ont déjà exprimé leur détermination à tout mettre en œuvre pour ramener la paix au Soudan du Sud, quoique toutes les tentatives diplomatiques aient échoué puisque plusieurs cessez-le-feu ont été brisés à peine conclus. « Aujourd’hui est un grand jour pour le Soudan du Sud (…). C’est une nouvelle étape dans le processus de paix », a déclaré le vice-président sud-africain à sa descente d’avion dans la capitale kényane. Les diplomates ayant fait le déplacement de Nairobi espèrent que ces personnalités influentes, anciens membres du parti au pouvoir, pourront mettre fin à la brouille entre Kiir et Machar, devenu chef de la rébellion.

Rappelons que la guerre civile au Soudan du Sud s’est déjà soldée par une vague de violences dans le pays et plus de deux millions de personnes déplacées. Cette situation  a conduit des groupes de défense des droits humains à dénoncer, chaque jour qui passe, des meurtres, viols et actes de tortures perpétrés par les deux camps.

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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