Souvenirs: Grégoire Lefouoba rend hommage à Stéphane-Maurice Bongho Nouara

Vendredi 21 Octobre 2022 - 12:00

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Décédé le 7 octobre 2007 à Bruxelles, en Belgique, et inhumé le 23 octobre de la même année avec les honneurs dignes de son rang en présence du couple présidentiel, l’ancien Premier ministre, Stéphane-Maurice Bongho Nouara, a totalisé quinze ans sous terre. Son ancien ministre, le Pr Grégoire Lefouoba, lui rend l'hommage ci-dessous.

Le  7 octobre 2007 de tous les vents qui ravagent les cœurs et encensent le pouvoir du souvenir. Le ciel voit tout et en retour nous le voyons. Telle est la mystique du souvenir dans les cœurs des gens qui nous ont aimés, qui nous ont quittés. Comment oublier les deux faces de la vie qui sont tristesse et joie ?

La tristesse nous est imposée, tandis que la joie est une création distinctive. Devrons-nous retenir la tristesse ou le contraire ? Je pense qu’il est utile de ne retenir que ce dont on est la cause, c’est-à-dire la joie. Stéphane nous a inventé la joie de vivre par son allure, et surtout par la puissance de son verbe et l’élégance que lui produisait sa taille.

 Le verbe haut et le propos pertinent traduisaient le regard qu’avait Stéphane de la vie. Si les manières sociales sont un trait qui distingue un homme des autres, l’on peut dire simplement que Stéphane était l’incarnation de vivre dans la beauté et d’en offrir aux autres. Je ne sais quoi dire aujourd’hui pour arroser le jardin de mes souvenirs qui sont devenus orphelins de tes pas.

 Seulement, il me revient la résolution de dire du premier Premier ministre de l’ère démocratique qu’il est la synthèse de l’évolution du Congo dans son effectivité totale. Le nom de Stéphane se déclame et on le chante, car il doit puissamment sonner comme la cloche du matin pour rutiler comme le sabre au soleil.

 Il y a des personnes sur cette terre qui ne s’effaceront qu’avec la dernière goutte de sang des leurs. Tel est le destin des hommes dont la vie aura été bienveillante, loin des trois bassesses de l’âme qui sont amertume, envie et ressentiment. Il nous reste la légende de son sourire pour recycler la joie qu’il continue de nous procurer.

 

La Rédaction

Légendes et crédits photo : 

Stéphane-Maurice Bongho Nouara

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