Spoliation de la concession Bieme : le Ceprodhec sollicite l’exécution de la décision d’Évariste Boshab

Jeudi 28 Janvier 2016 - 16:33

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Pour le directeur national de cette ONG de défense des droits de l’homme, Guillaume Muzambakani, cette sentence préconisait notamment la démolition de toutes les constructions érigées anarchiquement dans ce terrain ainsi que la poursuite des auteurs des faits décriés.

Dans un point de presse tenu le 27 janvier au siège du Centre de promotion, de protection et de défense des droits de l’homme (Ceprodhec) sur les cas de spoliation des concessions appartenant à autrui dont la concession Bieme, le directeur national de cette ONG, Guillaume Muzambakani, a fustigé le blocage du dossier relatif à cette affaire devant la justice et l’arrêt de démolition des constructions érigées au sein de ladite concession située au quartier CPA dans la commune de Mont-Ngafula.

Pour le directeur national du Ceprodhec, en effet, cette ONG attend des autorités la poursuite des démolitions dans la concession Bieme d’ici le 10 février ainsi que des sanctions contre tous les officiers militaires impliqués dans cette occupation illégale de concession appartenant à autrui et qui résistent aux ordres donnés par leur hiérarchie pour quitter cet endroit. CE qui serait conforme, a-t-il noté, à la décision du vice-Premier ministre et ministre chargé de l’Intérieur, Évariste Boshab. « Considérant l’insoumission et l’insubordination des officiers militaires aux instructions susvisées, nous invitons les autorités judiciaires compétentes de les poursuivre pénalement afin que des sanction sévères leur soient infligées », a souligné Guillaume Muzambakani.

Une action arrêtée nette

À en croire le directeur national du Ceprodhec, l’équipe d’enquête de cette ONG descendue sur le terrain a assisté, dans le cadre de l’exécution des ordres donnés par les autorités compétentes, à la démolition de quelques constructions « anarchiques » érigées dans la concession Bieme mais le conducteur de l’engin commis à cette tâche a été, bien que soit porteur d’un ordre de mission, arrêté et amené manu militari pour une destination inconnue par des militaires cagoulés. Alors que les éléments de la police militaire commis à la garde de la concession ont été également arrêtés.

En clair, cette ONG, qui envisage un sit-in ou une marche devant tous les ministères impliqués dans cette affaire, tient à obtenir justice en faveur de la victime et la condamnation des personnes impliquées dans ce délit. Le Ceprodhec a exhorté à la poursuite des travaux de démolition de toutes les constructions anarchiques se trouvant dans la concession Bieme, si possible dès le 10 février comme promis par les autorités compétentes dont le vice-Premier ministre et ministre chargé de l’Intérieur, l’assignation en justice des auteurs et complices de cette spoliation et occupation illégale, l’implication personnelle du chef de l’État pour l’interpellation des officiers impliqués ainsi que la prononciation du jugement tant attendu dont l’affaire prise en délibéré depuis plusieurs mois.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

le directeur national du Ceprodhec, Guillaume Muzambakani Photo Adiac

Notification: 

Non