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Stratégie

Mardi 16 Février 2016 - 17:18

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Alors que l’élection présidentielle approche à grands pas, la stratégie de l’opposition dite « radicale » se précise. Elle vise, semble-t-il, après un ralliement de façade au processus électoral généré par la nouvelle Constitution, à mettre par avance en doute les résultats du scrutin et, par conséquent, à en préparer le boycott.

À travers les prises de position des principaux leaders de cette frange de la classe politique congolaise, il apparait clairement que la tactique des « radicaux » vise à déconsidérer  l’élection avant même que celle-ci se déroule. Convaincus – à juste titre il faut le reconnaître- que si Denis Sassou N’Guesso se représente, comme c’est probable, les Congolais se prononceront massivement pour lui les tenants de la ligne « dure » pensent que la seule arme qui leur reste est d’appeler les citoyens, quelques jours avant la tenue du scrutin, à ne pas se rendre dans les bureaux de vote sous prétexte que l’organisation de celui-ci ne serait pas conforme aux règles démocratiques. Selon diverses sources, cette même tactique serait à l’origine des candidatures qui se sont multipliées ces derniers jours et dont certaines apparaissent quelque peu surprenantes ; elle permettrait, en effet, à ces personnalités de se retirer de façon spectaculaire au dernier moment afin de décrédibiliser le scrutin et de faire croire que l’opposition radicale a une réelle assise populaire.

Cette stratégie est bien évidemment suicidaire car elle n’empêchera pas l’élection présidentielle de se dérouler comme prévu et confirmera de façon crue la très faible représentativité de l’opposition. Mais elle est perçue apparemment par ceux et celles qui la mènent comme un moyen ultime d’exister sur la scène publique et, surtout, de se faire entendre des grands médias internationaux qui tendent complaisamment vers eux  micros et caméras ; avec, peut-être aussi, ce qui serait plus grave, l’idée de mobiliser  la rue autour d’eux pour contraindre les pouvoirs publics à différer l’échéance du 20 mars.

Dans un pareil contexte il revient aux pouvoirs publics de prouver dès à présent que l’organisation du scrutin du 20 mars sera bien conforme aux principes de l’Etat de droit. Plus que jamais, par conséquent, l’information, la communication devraient figurer au centre des préoccupations de la puissance publique.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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