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Sur les douze mois à venir...

Dimanche 2 Janvier 2022 - 13:47

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Que dire, ou plus exactement écrire, en ce début d’année 2022 dont nous vivons les premières heures sinon formuler l’espoir que la raison, la sagesse, la prudence, le respect de l’autre l’emporteront dans le cadre des relations internationales qui n’ont cessé de se détériorer tout au long de l’année 2021. Une dégradation que traduit de façon, hélas !, très concrète la montée vertigineuse des dépenses militaires mondiales qui, si l’on en croit le dernier rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm,  atteint aujourd’hui près de 2 000 milliards de dollars par an et dont tout indique qu’elles vont continuer d’augmenter tout au long des prochains mois, des prochaines décennies.

Dans le peloton de tête des nations les plus dépensières dans ce domaine stratégique figurent, bien sûr, les grandes puissances de ce temps : les Etats-Unis tout particulièrement qui à eux seuls dépensent chaque année 778 milliards de dollars, mais aussi la Chine (252 milliards de dollars), l’Inde (72,9 milliards de dollars, la Russie (65, 1 milliards de dollars), la France (52, 7 milliards de dollars), l’Arabie Saoudite (61,9 milliards de dollars), etc., etc. Des chiffres d’autant plus inquiétants qu’ils concrétisent la montée en puissance dans les arsenaux des armes de destruction massive qui font peser de lourdes, très lourdes menaces sur la paix du monde.

Alors que la pandémie de la covid-19 et ses multiples variants s’aggravent sur tous les continents, que le dérèglement climatique s’accélère, que la misère et la faim frappent de plus en plus de nations dans l’hémisphère sud du globe terrestre, le bilan que l’on doit tirer de l’année qui vient de s’achever est accablant à tous égards. Alors même que les avancées scientifiques et le développement des nouvelles technologies réalisés depuis le début de ce nouveau millénaire devraient se traduire en bonne logique par la résolution des nombreux problèmes qui se posent à l’homme moderne, ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est pas autre chose qu’une dérive générale dont les pays riches sont totalement responsables.

D’où cette idée, qui paraîtra simpliste à nombre de nos lectrices et de nos lecteurs mais qui relève du simple bon sens, selon laquelle 2022 devra s’inscrire dans l’Histoire comme l’année où la communauté humaine a pris la juste mesure des risques mortels que lui font courir les duels à fleurets de moins en moins mouchetés dans lesquels se lancent les Grands de ce monde. Une prise de conscience qui pourrait, qui devrait se concrétiser par un Sommet mondial réunissant toutes les nations du monde afin de débattre des décisions à prendre si elles veulent éviter que le pire se produise dans le proche avenir.

N’est-ce pas ainsi que sont nées, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, l’Organisation des Nations unies et les différentes institutions qui ont permis d’éviter à maintes reprises de nouvelles tragédies, mais qui aujourd’hui n’ont visiblement plus la force nécessaire pour faire prendre aux humains la juste mesure des dangers qu’ils courent ?

 

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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