Tchad : le CICR préoccupé par les conditions de vie des réfugiés centrafricains

Samedi 22 Novembre 2014 - 12:21

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Plusieurs mois après leur installation sur le sol tchadien, les conditions de vie des citoyens centrafricains au Tchad restent  précaires, souligne le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué.   

Pour faire face à cette situation le CICR vient de distribuer des produits de première nécessité à plus de 5 000 réfugiés et demandeurs d’asile. Les bénéficiaires de cette assistance humanitaire sont essentiellement des femmes et enfants de la région reculée d’Am-Timan au sud-est du Tchad.

 « L’aide humanitaire se concentre actuellement surtout sur les camps du sud-ouest du Tchad, notamment dans le Moyen-Chari, le Logone oriental et le Logone occidental », explique Gérard Besson, chef de la délégation du CICR au Tchad. « Cette première distribution d’ustensiles de cuisine, de seaux, de jerrycans, de couvertures, de bâches, de moustiquaires et de pagnes a permis de venir en aide aux familles les plus vulnérables arrivées sur place depuis le début de l’année, suite au conflit en République centrafricaine. » a-t-il ajouté.

 A en croire certaines ONG humanitaires, l’isolement du sud-est du pays et la dispersion des personnes retournées dans leurs communautés d’origine, incite malheureusement à l'inattention des acteurs humanitaires. « Depuis le début de la crise en République Centrafricaine, plus de 113 000 personnes – réfugiés centrafricains et Tchadiens revenus au pays – ont cherché refuge à N’Djamena, ainsi que dans les camps et villages du sud du pays », rappelle l’Organisation mondiale des migrations.

Selon le Comité local d’assistance aux réfugiés, la communauté des Centrafricains vivant sur place est composée en grande partie, des femmes et des enfants. « Beaucoup portent des séquelles des traumatismes qu’elles ont vécus lors de leur fuite. Malgré le fait qu’elles aient été bien accueillies par les communautés locales, elles disposent actuellement de peu de moyens de subsistance. Avant le conflit, beaucoup vivaient du commerce et de l’élevage ; mais aujourd’hui, elles ont perdu leur bétail. Lequel fut leur principale source de revenus », constate le chef de la délégation du CICR au Tchad.   

Durant la première semaine de novembre, le CICR avait distribué des biens de première nécessité à près d’un millier de familles, ayant regagné leur localité d’origine. Le CICR planifie une deuxième série de distributions d’ici à la fin de l'année. Et près de 1000 familles devraient également bénéficier de cette assistance.

 « Plus de 7 000 personnes retournées chez elles ont été recensées à ce jour dans la région», a indiqué Ridmadjibaye Nadjinangar, secrétaire général du Salamat, l'une des régions administratives du sud-est du Tchad qui a procédé au lancement officiel de cette distribution.

 

 

Nestor N'Gampoula et Fiacre Kombo (stagiaire)