Téléphonie mobile : la RDC dans le top 10 des pays à faible intégration

Lundi 23 Septembre 2013 - 19:18

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La République démocratique du Congo (RDC) compte 20,7 millions d’utilisateurs de téléphones portables sur une population estimée à 70,6 millions, soit à peine 29%, selon un classement de Blomberg sur la base de projections 2013 de Juniper Networks.

Si le pourcentage d’abonnés mobiles reste faible, la comparaison avec les autres pays également cités parmi les pays les moins performants fournit d’importantes révélations. À en croire les chiffres, la RDC est l’un des plus importants pays listés en termes de nombre d’abonnés sur cette liste. Devant elle, avec 20,3 millions d’abonnés mobiles sur une population estimée à 87,5 millions, il y a l’Éthiopie. Puis un écart important se creuse avec le reste. En effet, Madagascar arrive en troisième position, avec seulement 6,2 millions d’abonnés mobiles. Enfin, le Malawi, Myamnar, le Burundi, la Corée du Nord, le Cuba, la République Centrafricaine et l’Erythrée prennent les positions suivantes avec, respectivement, un nombre d’abonnés variant entre 4,2 et 0,3 millions. En clair, la RDC demeure en bonne position pour continuer à faire du taux d’intégration à la téléphonie mobile un paramètre important de son développement.

 

Nombre d’abonnés (en millions)

Source Blomberg

RD-Congo 20,7

Ethiopie    20,3

Madagascar 6,2

Malawi   4,2

Myanmar  3

Burundi  2,8

Corée du Nord 1,8

Cuba  1,6

République Centrafricaine  1,2

Érythrée  0,3     

 

En pourcentage de la population qui a accès au mobile, il y a d’abord le Burundi en tête, avec 32% de Burundais abonnés. Puis la RDC a réussi à assurer une intégration de sa population à hauteur de 29%, comme nous l'avions dit antérieurement. L’on cite après Madagascar et le Malawi (28% pour les deux), la République Centrafricaine (27%), l’Éthiopie (23%), Cuba (14%), et la Corée du Nord (7%), Myanmar (6%) et l’Érythrée (5%). Aussi les deux pays à la traine sont ceux qui ont le taux de pourcentage le plus bas d’abonnés à tout type de service mobile.

Plus positive, l’autre information de taille est l’entrée de l’ensemble de ces pays dans les nouvelles technologies. L’on retrouve un pourcentage élevé d’habitants sur les réseaux de données mobiles 4G. Selon Blomberg, ces insuffisances peuvent avoir plusieurs raisons, dont les principales sont la pauvreté et l’instabilité politique. Ces deux paramètres empêchent littéralement la  construction des réseaux, et ils privent ainsi un grand nombre d’habitants de l’accès à des services mobiles dans le monde. Mais il y a une troisième et quatrième : la géographie et l’éparpillement de la population sur le territoire national. En effet, celles-ci peuvent s’avérer un obstacle majeur à la percée de la téléphonie mobile.

Laurent Essolomwa