Terrorisme dans le Bassin du lac Tchad : la France condamne les attaques de Boko HaramMardi 20 Janvier 2015 - 10:26 La France a condamné les attaques terroristes perpétrées les 17 et 18 janvier dans l'extrême-nord du Cameroun et l'attentat commis à Potiskum au Nigeria. Paris a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a appelé à la libération immédiate des personnes enlevées. Paris a réaffirmé sa solidarité et son soutien aux autorités et aux populations camerounaises, tchadiennes et nigérianes dans la lutte contre Boko Haram, salué l'engagement des autorités tchadiennes et a apporté son soutien à une réponse régionale « robuste et concertée ». Elle note que le plan d'action adopté lors du sommet de Paris en mai dernier sur la sécurité au Nigeria a permis des avancées, notamment dans les « domaines du renseignement, des sanctions internationales et de la constitution d'une force conjointe multinationale », indique un communiqué du Quai d'Orsay. Le secrétaire d'État chargé des Anciens combattants et de la mémoire, auprès du ministre de la Défense, Jean-Marc Todeschini, représentera la France à une réunion de haut niveau, le 20 janvier à Niamey, au Niger. Des retrouvailles consacrées au renforcement de l’effort et de la mobilisation régionale, à laquelle le soutien de la communauté internationale est attendu. Des blindés tchadiens ont pris la route pour le Cameroun afin de lutter contre Boko Haram. Une première colonne de plusieurs dizaines de blindés tchadiens a quitté Ndjamena, le 16 janvier, pour rejoindre le Cameroun. Le président tchadien Idriss Deby, a par ailleurs annoncé vouloir reprendre Baga, une ville nigériane tombée aux mains de la secte islamique, sur les rives du lac Tchad. Idriss Deby a déclaré que « la libération de cette localité, qui constitue l'épicentre des échanges économiques, est indispensable à la relance du trafic et à la circulation des biens et des personnes en toute sécurité ». Pour le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, les massacres perpétrés par Boko Haram au Nigeria sont « un crime contre l'humanité », après l'attaque contre la ville de Baka, considérée comme la plus destructrice menée par Boko Haram depuis 2009. Le groupe Boko Haram aurait fait trois morts, incendié plusieurs maisons à Mokolo, dans l'extrême nord-du Cameroun et fait 80 otages, emporté 150 bœufs, le 18 janvier.
Noël Ndong |
