Tournoi interscolaire panafricain : le ministère de l’EPSP dans le collimateur de l’IGF

Samedi 26 Mars 2022 - 16:46

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Entre le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) et l’Inspection générale des finances (IGF), les rapports sont au rabais. Les deux institutions n’émettent plus sur la même longueur d’ondes. A la base, l’utilisation des fonds alloués au ministère de l’Education nationale pour l'organisation, au mois de février dernier, à Kinshasa, de la phase finale du tournoi interscolaire panafricain de football.

La suspicion est de mise dans la nébuleuse affaire qui sent le détournement, se convainc-t-on à l’IGF, initiatrice d’une enquête pouvant éventuellement révéler le pot aux roses. Quatre cent mille dollars américains sont en jeu dans cette affaire. A charge du ministère de l’EPST, plusieurs griefs dont le détournement des fonds destinés à l’organisation du tournoi interscolaire, le traficotage des factures dans la location des bus Transco à un montant de 120 000 dollars américains alors que cette société de transport public n’a reçu que 16 000 dollars; l’impression des T-shirts, des képis, des badges, des bâches, etc. D’après l’IGF, le ministère de l’ESPT aurait tripatouillé les chiffres pour se donner bonne conscience dans cette rocambolesque affaire dans laquelle il est trempé jusqu’au cou.        

A l’EPSP, on se veut serein tout en continuant à plaider non coupable. La principale accusatrice, à savoir l’IGF, est mise au défi de brandir la moindre preuve de ses allégations. Bien plus, le cabinet de l’EPST exige à ce que l’IGF se dessaisisse du dossier au profit des instances judiciaires compétentes présumées neutres tout en désapprouvant les « méthodes cavalières » de Jules Aligente contre le ministre Tony Mwaba rimant avec un règlement de compte.

L’on rappelle que le ministre Tony Mwaba avait poussé l’outrecuidance jusqu’à menacer de démissionner pour l’honneur, avant de se rétracter. Une menace qui fut perçue à l’IGF comme une fuite en avant vu que ni chiffres ni référence aux pièces justificatives exigibles n’ont jamais été brandis pour le blanchir.

Qu’à cela ne tienne! Une chose est vraie, c’est que cette affaire laissera des traces dans la lutte contre les antivaleurs dans la gestion de la res publica. S’affichant comme levier de la bonne gouvernance, l’IGF attend à ce que ses investigations puissent contribuer largement à l’accroissement de la qualité de la dépense publique et à la visibilité sociale de l’embellie que connaissent les finances publiques congolaises. Dossier à suivre.

 

Alain Diasso

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