Transports : des professionnels de la route ne respectent pas le code

13-07-2022 17:55

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Les chauffeurs en général et,  particulièrement, ceux des transports en commun, notamment des taxis et bus, se permettent tout sur les routes de la ville. Les plaintes des citoyens sont légion quant au mauvais comportement et au non-respect du code de la route par ces usagers considérés comme des professionnels qui doivent logiquement donner un bon exemple aux autres.

D’après les citoyens, des faits reprochés aux chaffeurs, en général, deviennent récuccurents dans la ville de Pointe-Noire. Bon nombre d'entre eux  brillent par le non-respect du code de la route et ont tendance à transmettre cette mauvaise façon de faire aux autres usagers, ce qui dérange et inquiète la population.

«C’est vrai que tous ne sont pas pareils et qu’il y a des exceptions mais en général, les chauffeurs de taxis et surtout de bus se fichent des autres. Quand ils sont stationnés quelque part, ils se permettent de démarrer aussitôt après avoir clignoté, s’arrêtent brusquement et sans clignoter lorsqu’ils sont interpellés par des clients.  Si vous ne faites pas attention ou n’êtes pas prompts à réagir, ils vous poussent à la faute ou occasionnent des accidents», déplore Christian, chauffeur de voiture d’une société de la place.

Quant à Mme Itoua, elle plaide pour les piétons. «Les chauffeurs ne respectent pas les piétons et les élèves en tenue. Rares sont ceux qui s'arrêtent au niveau des passages piétons. Quand ils roulent, ils ne respectent pas la distance requise», déplore-t-elle.

A Pointe-Noire, certains quartiers tels Fond Tié-Tié sont mêmes considérés comme des « jungles » où le plus fort gagne. Car, selon certains Pontenegrins, les  chauffeurs particuliers ont l’obligation de conduire prudemment et de faire preuve de maîtrise face au comportement exagéré des chauffeurs de transports en commun, particulièrement des bus, à leurs critiques déplacées et même à leurs insultes. Certains en viennent même aux mains.

Une jeune femme habitant Fond Tié-Tié et ayant requis l’anonymat s’insurge contre ces manières : «Ces chauffeurs se prennent pour les maîtres du volant et des routes de la ville. Ils donnent l’impression que l’Etat congolais les a construites d’abord pour eux. Non, c’est pour tout le monde, c’est un bien public qu’il faut respecter. Ils font pire sur les voies en terre oubliant qu’il peut y avoir des enfants ou des jeunes qui y ont pris l’habitude de jouer au football faute d’espace de sports».

La population déplore aussi le fait que ces chauffeurs de transport en commun, considérés comme des professionnels de la route, manquent souvent de patience. «Ils sont toujours pressés et impatients. Ils font des dépassements dangereux et se faufilent entre les voitures en cas d’embouteillage et quand vous traînez un peu devant eux, ils se mettent à klaxonner comme s’il y avait le feu derrière eux », regrette-t-on.

Autres faits reprochés à ces chauffeurs, le genre de compétions auquel ils se livrent parfois, comme explique Solange, mère de famille : «Ils font des rallyes. Ces chauffeurs n’aiment pas que les autres les dépassent. Quand vous cherchez à les dépasser dans le respect du code, ils vous bloquent la route comme si vous étiez leur adversaire. Ils veulent toujours montrer qu’ils sont meilleurs que les particuliers alors que ce n’est pas souvent le cas. Un jour, j’étais dans un bus qui a failli faire un accident à cause de ce genre d’imprudence. Ces chauffeurs oublient qu’en faisant cela, ils mettent non seulement leur propre vie en danger mais aussi celle des passagers qui sont à bord de leurs engins».

La raison donnée par certains chauffeurs de transports en commun, c’est qu’ils sont parfois amenés à rouler vite pour rattraper le temps et atteindre les recettes. Mais pour le vieux Ignace, « rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Il exhorte au respect du code de la route pour le bien de tous : «Ils courent derrière le temps pour gagner plus d’argent et atteindre les recettes mais s’ils font un accident, l’argent et le propriétaire du véhicule vont rester et eux iront au cimetière. Celui qui a fait le code de la route n’est pas bête. Respecter le code de la route, c’est se protéger et protéger les autres. Ce n’est pas pour rien qu’on va à l’auto-école avant d’avoir son permis de conduire, sinon tout le monde serait chauffeur et ceux qui ont appris doivent respecter les règles et donner le bon exemple».

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

Des véhicules de transport en commun/ Adiac

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