Transports publics : la profession de chauffeur soumise à l’obtention d'un certificat de capacité

Jeudi 27 Février 2014 - 19:36

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Le diagnostic institutionnel révèle que circulent sur les routes de notre pays des véhicules qui sont de véritables cercueils roulants. Interpellé, l’État congolais, qui est le garant de la sécurité des citoyens, a décidé d’assainir les routes congolaises

À cet effet, dans le cadre du lancement de la campagne d’information et de sensibilisation à la nouvelle politique de gestion des chauffeurs de véhicules de transport public, et prélude au lancement prochain d’une vaste opération d’envergure nationale dénommée « Longwa Na Nzela », la direction générale de la police, assistée des administrations partenaires ainsi que des syndicats des chauffeurs transporteurs, se sont réunis ce jeudi 27 février à la chambre de commerce de Brazzaville pour discuter de tous les problèmes rencontrés sur les routes.

Deux temps forts ont marqué cette rencontre : le mot du colonel Jules Moukala-Tsoumou, directeur de la Sécurité publique, porte-parole de la police, suivi de celui du colonel Placide Mpan de la direction générale des Transports. Une pléthore de participants a donné un cachet particulier à cette communication.

Présentant aux participants les préoccupations du gouvernement, le colonel Jules Moukala-Tsoumou a dénoncé l’état catastrophique des véhicules au Congo. Pour lui, ceux qui les conduisent doivent être assimilés à des criminels. « Cela dit, je reviendrai plus loin sur la nécessité de soumettre tout véhicule au contrôle technique, il y a d’autres irrégularités qui relèvent d’une entorse aux règlements de la République. » Jules Moukala-Tsoumou a souligné : « Il est clairement dit que la profession de chauffeur de véhicules de transport public de personnes est strictement réservée aux citoyens de nationalité congolaise. Que seuls les Congolais peuvent prétendre après obtention du certificat de capacité à l’exercice de cette profession. »

« Tous ici, direction générale des Transports terrestres, propriétaires de société de taxi, syndicats des transporteurs et chauffeurs et direction générale de la police, nous avons le devoir de tout mettre en œuvre pour arrêter ces graves atteintes aux lois de la République qui ont pour conséquence de créer de l’insécurité dans nos villes », a affirmé le directeur général de la Sécurité publique.

C’est au regard de ces débordements que la direction générale de la police a décidé qu’il y aura dans les tout prochains jours deux types d’agents de la circulation routière sur le terrain. Ceux qui ne feront que la régulation et ceux qui ne feront que le contrôle. Ce paradoxe est lié, a expliqué le colonel Jules Moukala-Tsoumou, aux agents qui sont sur la voie publique. « Dans la plupart des cas, ils faisaient beaucoup plus de contrôle que de régulation. Parce que dans le contrôle, il y a deux types de personnes, les corrupteurs que sont les chauffeurs et les corrompus que sont les policiers. Les deux sont poursuivables. L’effort à fournir du côté des chauffeurs est qu’ils doivent exceller dans la politesse, pas seulement avec les policiers, mais aussi avec les autres usagers. Et nous au niveau de la police, nous ferons un effort d’organisation. À ce sujet, des numéros seront attribués aux agents de la police », a -t-il poursuivi.

« En effet, nous saluons l’initiative de l’administration congolaise. En ce qui concerne la déontologie, nous avons un code qui sera vulgarisé d’ici peu,  nous allons essayer de discipliner les chauffeurs. Cela veut dire qu’on ne pourra plus accepter que les gens se comportent en voyous. Les chauffeurs font n’importe quoi sur la voie publique, ils n’ont aucun respect, ils tiennent des propos déplacés. Sans parler des nuisances sonores, etc. Ce n’est qu’à partir du lancement de ce code que vous allez constater une amélioration sur la voie publique », a pour sa part indiqué le président du collectif des chauffeurs.

Signalons que dans l’assistance, certains ont posé des questions et ont trouvé des réponses. Des suggestions ont été faites sur des mesures à prendre qui feront l’objet d’un décret.

Guillaume Ondzé