Uele : Ocha alerte sur l’activisme de la LRALundi 10 Février 2014 - 18:55 Pour cette agence onusienne qui note une augmentation des tueries et enlèvements de 2012 à 2013, ce groupe armé, bien que moins actif, est toujours capable de nuire. dans un draft publié par Ocha, le bureau de l'Onu pour la coordination des actions humanitaires relève que malgré l’absence de massacres à grande échelle depuis 2011, l’Armée de résistance du seigneur (LRA) garde toujours sa capacité de nuisance dans le Haut-Uele et le Bas-Uele (HUBU). A en croire cette agence onusienne, le nombre de personnes tuées est passé de vingt-quatre en 2012 à trente six en 2013, soit une augmentation de cinquante pourcents Alors que le nombre d’enlèvements en 2013 a également connu un accroissement de trente sept pourcents. Ocha a également relevé qu’au cours de l’année 2013, l’on a enregistré cent quatre-vingts personnes prises en otage contre cent trente et un, l’année d’avant. A en croire Ocha, les analyses selon lesquelles la LRA serait en train de disparaitre peuvent être aussi bien fondées que remises en question. « Il est clair que le modus operandi de la LRA a changé, en ce sens que le groupe attaque plus pour la survie que pour tuer. Le niveau d’atrocité d’antan a considérablement baissé », a reconnu l’agence onusienne. Toutefois, le bureau a alerté sur le danger que continuent à représenter les éléments de ce groupe armé ougandais opérant sur le sol congolais. Selon Ocha, en effet, les populations ne sont toujours pas à l’abri de ce phénomène et leur protection est en danger. « La LRA, quoique diminuée en effectif, coupée de certains principaux leaders, manque de matériels logistiques, doit faire l’objet de beaucoup d’attention. La LRA survit sur le dos des populations civiles », a avisé Ocha, qui encourage la présence humanitaire dans cette zone. Pour Ocha, malgré que les mouvements de retour des personnes déplacées se poursuivent de façon graduelle comme au cours des dernières années, l’activisme continu de la LRA risque, cependant, d’empêcher un retour plus massif. Alors que les besoins des populations, déplacées ou retournées restent en tout cas importants. Lucien Dianzenza |