UEMOA : l’institution célèbre ses 20 ans d’existence

Lundi 20 Octobre 2014 - 20:00

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Sur le thème « L’UEMOA, 20 ans : les voies d’un développement solidaire », les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ont célébré le lundi 20 octobre à Ouagadougou, au Burkina Faso, les 20 ans de leur institution.

Selon un communiqué du président en exercice de l’UEMOA, le chef de l’Etat béninois Boni Yayi, la cérémonie marquant ces festivités a été « l’occasion de faire une projection sur l’avenir afin de relever les défis nouveaux auxquels les pays et la sous-région sont confrontés »

Soulignant que des défis importants restent à relever, notamment des actions pour lever les obstacles majeurs au développement des États membres, Boni Yayi a appelé au sens de responsabilité des dirigeants ouest-africains. « Nous devons engager, dans la solidarité et la cohésion, la transformation de la structure de nos économies afin de résoudre durablement les défis qui se posent à nos Etats, notamment la paix, la sécurité et la stabilité, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que les questions de l’emploi des jeunes et des femmes », a-t-il insisté.

Les appréciations des ressortissants des Etats ouest-africains sur l’UEMOA sont mitigées au regard de l’éventuelle deuxième dévaluation du F CFA en l’espace de 20 ans. En effet, dans les années 80, deux chocs externes majeurs avaient largement contribué à déstabiliser les économies de l’Union et à renverser la croissance économique : l’effondrement des prix des matières premières, sources importantes des recettes d’exportation, et la dépréciation du Franc CFA.

Certains citoyens de la zone trouvent plutôt bon de comparer l’UEMOA avec d’autres espaces communautaires de l’Afrique pour mieux cerner la performance de l’union sur ces 20 dernières années. « Actuellement c’est la seule institution sous-régionale qui marche vraiment…Si on fait un découpage de l’Afrique, les organisations d’intégrations ne sont pas à la hauteur de l’UEMOA. Tu peux circuler au Mali, aller au Sénégal, sans trop de paperasses, de difficultés », relève par exemple Madimba Dieng, un citoyen sénégalais.

Les avis divergent sur l’action de l’UEMOA alors que de plus en plus de voix s’élèvent ces derniers temps pour revendiquer l’application du principe de la libre circulation des personnes et des biens entre les Etats membres. « Les règles ne sont pas respectées. Il y a encore beaucoup de barrières qui sont implantées de façon anarchique…Il faut que les chefs d’Etat revoient ces politiques » commente Didier, de nationalité béninoise.

Créée le 10 janvier 1994, l’UEMOA est une institution sous-régionale ouest-africaine qui regroupe huit pays ayant en partage l’usage du franc CFA : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. L’espace couvre une superficie de plus de 3,5 millions de km2 et compte plus de 80 millions d’habitants. L’UEMOA s’est fixée pour objectif la réalisation de l’intégration économique des États membres, à travers le renforcement de la compétitivité des activités économiques dans le cadre d’un marché ouvert et concurrentiel et d’un environnement juridique rationalisé et harmonisé.

 

 

Nestor N'Gampoula