Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fin mot du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Un faux...Mercredi 6 Mai 2020 - 18:47 Il avait l’air d’un bel ouvrage conçu dans les circonstances présentes de la crise sanitaire pour appeler l’attention des Congolais sur ce qui les attendrait dans les tout prochains jours. Mais c’était un faux : oui, ce décret glissé sur la toile lundi soir, disposant sur les mesures de déconfinement à venir, s’est avéré être une fake news. D’après le porte-parole du gouvernement qui a twitté à ce sujet, cela ne fait pas de doute, les géniteurs de ce papier l’ont monté de toutes pièces. A quelles fins ? C’est là toute la question. Si une telle initiative avait pour but de créer le doute dans l'esprit des Congolais qui vivent tant bien que mal l’angoisse du Covid-19 et de ses effets collatéraux, ceux qui s’exercent à ce jeu ne peuvent pas beaucoup pavoiser. Car même s’ils sont prompts à faire feu de tout bois pour exister, les réseaux sociaux qu’ils fréquentent sont bien un lieu public. Ils ne sont donc pas les seuls à les prendre en confiance. A la seule différence qu’ils tentent chaque fois de chauffer jusqu’à explosion et y entraîner la société, pendant que d’autres en font des outils de prospérité pour les nations. Il n’est pas vraiment certain que clamer la fin de l’intox au moyen d’Internet soit un appel audible d’autant que les amateurs de coups fourrés n’abandonneront pas facilement. Surtout si on peut penser qu’ils poursuivent des buts dont eux seuls connaissent les tenants et aboutissants. Le salut réside certes dans la mise en œuvre de mécanismes contre la cybercriminalité, mais la vigilance des utilisateurs des moyens destinés à la communication de masse peut aussi être d’une grande efficacité. A titre illustratif, le décret dont il est question avait beau revêtir les signatures des plus hautes autorités du Congo, comparé aux documents authentifiés, il ne dévoilait pas moins une série de lacunes. A commencer par les formules d’appel habituelles qui introduisent tout texte de cette nature en citant la Constitution et les diverses lois déjà émises sur la question en objet. Elles étaient tout bonnement introuvables. Quant à ce qui est des signatures, posons-nous la question de ces tripatouillages des décrets et arrêtés qui ont pu offrir un emploi à certains, avant que les contrôles de conformité ne constatent le faux et usage de faux et ne prononcent la sanction appropriée contre les faussaires. Pour ce qui encore une fois de ce décret qui donc n’en était pas un, la question restée pendante à ce jour prend la forme d’un avertissement à l’endroit de ceux qui, dans la grande administration publique, participent à la conception des documents officiels de la République : ne pas céder la distraction. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |



















