Unité nationale : les Pays du Niari militent pour la consolidation de la paix

Mardi 17 Novembre 2015 - 16:00

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À l’occasion du Forum organisé du 14 au 15 novembre à Dolisie, dans le Niari, la Convention des cadres ressortissants et amis des pays du Niari (Corecan), que dirige Christian Ndinga Boubanga, a choisi de placer ces assises sur le thème : « Consolidons la paix pour préserver les acquis ».

Ces retrouvailles ont été motivées entre autres par les troubles qui ont émaillé la campagne référendaire menaçant dangereusement la paix et la stabilité sociales au Congo. La Corecan, qui regroupe les ressortissants des départements de la Lékoumou, du Niari et de la Bouenza, s’est donnée la peine d’exhorter ces derniers à comprendre  que l’histoire du Congo ne doit pas toujours s’écrire avec du sang.

Parmi les personnalités qui ont délivré les messages à ce Forum, il y avait l’ancien ministre d’Etat, Martin  Mberi. Il a indiqué que ces assises avaient pour objectif de « replacer les pays du Niari au cœur du dispositif national destiné à consolider la paix et l’unité de notre peuple pour garantir notre vivre ensemble et la stabilité de l’Etat, comblant ainsi notre aspiration légitime aux vertus du partage, de la fraternité, de la solidarité et de justice tel que le prescrit la nouvelle Constitution de 2015 ».

Par ailleurs, a-t-il rappelé, la vocation de ces retrouvailles n’était pas, a-t-il insisté, de jeter les bases pour réveiller les égo-ethniques de tel ou tel groupe et ouvrir une nouvelle page de surenchère politicienne qui équivaudrait à un retour au passé dramatique et totalement incongru.

L’ancien ministre d’Etat a appelé les ressortissants des pays du Niari de projeter désormais leur regard vers l’avenir du pays en plaçant l’intérêt général au-dessus des appétits particuliers et égoïstes. « Si nous considérons le référendum comme une défaite politique et morale, nous les pays du Niari, nous devons comprendre qu’il nous reste une seule chose à faire pour éviter de retomber dans le piège de 1997. Nous devons accepter de reculer pour mieux sauter en abandonnant une fois pour toute, la violence comme arme de reconquête du pouvoir, même si d’autres l’ont réussi avant nous. Ce n’est pas un exemple historique à suivre », a-t-il déclaré.

Martin Mberi a noté qu’il est nécessaire pour les Congolais de tous les départements de créer des conditions pour un vivre ensemble harmonieux. On doit retenir, a-t-il expliqué, qu’il ne saurait y avoir un vivre ensemble sans État. « Le déni d’autorité de l’État tel qu’il s’est manifesté dans les départements des pays du Niari pose un problème de morale politique qui ne nous épargne pas. La désobéissance civile telle qu’elle a été interprétée dans notre pays, ne saurait être admissible », a-t-il dit.

En outre, l’ancien ministre d’Etat a indiqué que dans le contexte actuel fait d’incertitude, traversé par une crise qui couve notamment dans la sous-région d’Afrique centrale et tenant compte de la fragilité du Congo, il convient d'envisager l’avenir du pays sous l’auspice des considérations politiques qui se résument par : la considération du référendum comme acquis démocratique qui permet d’avancer ; le renforcement de l’unité nationale autour du président de la République comme un acte salutaire qui préserve le Congo contre le désordre et l’improvisation et la dotation du pays d’un label politique propre appelé à tendre la main à d’autres forces politiques du pays de notre choix, partageant les mêmes idées dans un cadre fédératif approprié.

 

 

 

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

1-La tribune des travaux 2-Une vue des participants

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