Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
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- Analyse - Xinhua
VertuJeudi 28 Juillet 2016 - 17:49 Alors que les yeux de nombreux dirigeants de par le monde sont rivés sur l'Afrique centrale et que le Congo, malgré sa modeste dimension géographique et humaine, attire de plus en plus leurs regards, il n'est pas inutile de rappeler à ceux qui seraient tentés de l'oublier que nous n'avons pas le moindre droit à l'erreur. Si, en effet, nous voulons tirer un véritable profit de l'attirance que cette partie du continent africain suscite de plus en plus nous devons démontrer que de tous les pays qui composent le Bassin du Congo, le nôtre est le plus sûr, le moins enclin à la violence interne, le plus stable, le moins soumis aux fluctuations qui agitent les sociétés modernes. Et pour y parvenir nous devons nous fixer au plus vite deux objectifs : d'abord mettre un terme aux querelles stériles qui ont déchiré le Congo lorsque fut lancé, puis conduit à son terme le processus de modernisation de ses institutions; ensuite garantir à ceux qui sont à juste titre tentés de nous faire confiance et de nous accompagner dans notre marche vers l'émergence qu'en misant sur notre pays ils joueront, comme on dit "gagnant-gagnant". Remplir la première de ces conditions est relativement facile si la classe politique congolaise, majorité et opposition confondues, mettent enfin un terme à leurs querelles stériles et se décident à jouer pleinement le rôle qui leur est dévolu par la nouvelle Constitution. L'Acte fondamental de la nouvelle République précisant de façon claire le rôle dévolu aux formations politiques et donnant un statut officiel à celles qui ambitionnent d'exercer un jour le pouvoir, il ne devrait pas être très difficile d'apaiser les tensions présentes. Plus délicate est la réalisation de la deuxième condition dans la mesure où, d'une part, les difficultés économiques présentes ne favorisent guère la relance de la croissance et dressent sur notre route un sérieux obstacle à surmonter, où d'autre part bien des progrès dans la gouvernance de la "chose publique", de la "res publica", doivent être accomplis si l'on veut séduire les investiseurs étrangers. Même si le mot semble désuet, c'est bien en faisant de la vertu une valeur cardinale dans la conduite des affaires publiques que le Congo séduira dans les années à venir les milliers d'investisseurs qui l'observent avec attention.
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