Vie des partis : le CDR salue les conclusions du dialogue national

Le conférencier a justifié ses affirmations par le fait que sur le plan de l’amélioration de la gouvernance électorale, par exemple,  les participants aux assises de Sibiti ont apporté plusieurs innovations qui tendent à apporter un plus dans l’organisation des élections, entre autres l’érection de la Conel(Commission nationale d’organisation des élections) en un organe permanent, indépendant, jouissant d’une autonomie financière ; la révision du découpage électoral ; l’instauration du bulletin unique et le plafonnement des dépenses des campagnes électorales.

En ce qui concerne le point relatif aux réformes institutionnelles, le conférencier a reconnu que les débats sur ce sujet ont été houleux et fructueux à la fois. Au finish, a-t-il indiqué, il s’est dégagé trois tendances : la première a porté sur l’évolution des institutions par le changement de la Constitution en vigueur ; la deuxième portant sur l’évolution des institutions par la révision de la loi fondamentale et la dernière a porté sur le maintien de l’actuelle Constitution.

Bonaventure Boudzika a affirmé qu’il a voulu, à travers cette occasion que lui offre la presse,  tordre le coup à des rumeurs selon lesquelles les participants au dialogue national de Sibiti ont unanimement adopté l’idée du changement de l’actuelle Constitution. Une telle tendance, a-t-il martelé, vise à annihiler les efforts de l’opposition ayant pris une part active aux débats aussi bien en commission qu’en plénière à Sibiti.

En outre, a-t-il rappelé, ces assises n’avaient pas pour objet de rédiger une nouvelle loi fondamentale. Il s’agissait pour les participants à cette rencontre, a-t-il expliqué, de réfléchir sur les propositions relatives à la gouvernance électorale et à la reforme institutionnelle comme le leur avait prescrit l’orientation présidentielle. C’est pour cette raison, a-t-il rappelé, que les conclusions de Sibiti ont été remises au président de la République à toutes fins utiles.

Le conférencier a salué, par ailleurs,  le fait que les participants au dialogue national ont recommandé l’inscription au budget de l’Etat d’une subvention au profit de la Conel, ainsi que la mise en place d’un comité ad’hoc de suivi des recommandations du dialogue national.

Invité par un journaliste à les rassurer si cette fois le gouvernement mettra en application ces résolutions, Bonaventure Boudzika a répondu : « Je ne peux pas donner la réponse à la place du gouvernement et je ne peux non plus mettre sa bonne foi en cause. Une commission ad ’hoc de suivi des conclusions  sera mise en place. Je pense que ces résolutions s’inscrivent dans le cadre de la consolidation de la démocratie congolaise et donc de l’amélioration des conditions de vie des Congolais ».

 Parti de l’opposition républicaine, le CDR, à travers son président, a mis à profit cette conférence de presse  pour édifier les journalistes sur le rôle d’une opposition dans un pays démocratique. L’opposition, a-t-il dit, autant que le pouvoir ont le même souci : l’amélioration des conditions de vie des populations. L’opposition, a-t-il renchéri, ne signifie pas obstruction au pouvoir. « Les partis d’opposition devraient faire des propositions qui s’inscrivent dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations », a-t-il insisté.

De ce fait, il a salué la mesure prise à Sibiti de définir clairement le statut de l’opposition et celui  des anciens dirigeants des institutions républicaines.