Vie des partis : le CPR harangue la vigilance

Le président du Club perspectives et réalités (CPR), Aimé Hydevert Mouagny, a effectué des descentes dans quatre quartiers d’arrondissements distincts, le 27 septembre, à Brazzaville. L’essentiel de son message portait sur la vigilance suite à l’annonce du référendum. « Le but était de demander aux populations de Brazzaville en rapport avec l’annonce du chef de l’État de ne pas se laisser instrumentaliser et d’être vigilant parce qu’aujourd’hui, certains hommes politiques cherchent à déplacer le débat politique. Nous ne le permettrons pas pour avoir déjà subi dans ce pays. Il fallait quand même prévenir ces populations des dangers à venir, surtout par le caractère séditieux des propos souvent tenus par certains acteurs politiques de l’opposition », a déclaré Aimé Hydevert Mouagny.

Les populations des quartiers issus des arrondissements Mfilou, Ouenzé, Moungali et Poto-poto ont été sensibilisés aux raisons de la convocation du référendum constitutionnel. C’est devant un public à majorité jeune que le président du CPR a prêché la paix, l’amour, la tolérance prônant ainsi l’égalité des chances.  Dans son discours, l’initiative référendaire et l’appel à la vigilance revenaient comme un leitmotiv.

« On ne décrète pas la paix. Les vrais démocrates remettent le pouvoir au peuple. Le référendum est un acte démocratique et non anticonstitutionnel. Œuvrons ensemble pour construire et développer le pays. Sinon l’émergence ne sera qu’un  vain slogan », a déclaré Aimé Hydevert Moigny avant de mettre en exergue les nombreuses réalisations du président de la République. Ainsi, il a insisté sur l’appropriation par les populations des valeurs patriotiques.

En clair, le CPR s’érige en contre-propagandiste du « non » au changement de la Constitution. Il a cependant saisi cette occasion pour passer son message sur les conclusions du dialogue de Sibiti qui, pour l’essentiel, appelait à un référendum d’initiative populaire. « Des acteurs politiques veulent profiter de l’immaturité politique de certaines couches de notre population pour essayer de travestir tout simplement la vérité déformant le sens même de ce que veut dire référendum. Par référendum, j’entends considération et respect du peuple parce qu’on remet la parole et le pouvoir au peuple pour départager les deux camps, notamment ceux du « oui » au changement et ceux qui veulent le statu quo », a-t-il conclu.