Vie des partis : l’opposition radicale appelle à « braver toute menace d’intimidation »

Lundi 13 Janvier 2014 - 19:32

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Le 11 janvier, lors de la présentation des vœux à la presse nationale et internationale en ce début d'année 2014, le collectif des partis de l’opposition congolaise, signataire de la déclaration du 17 août 2012, a appelé le peuple congolais à « redoubler de vigilance » afin de « barrer la voie » à une supposée « dérive dictatoriale du pouvoir »

Ce groupement de partis a aussi invité le peuple congolais à ne pas céder à la provocation, à sortir de la peur et à se mobiliser afin de « braver toute menace d’intimidation », soulignant entre autres que « le pouvoir n’a pas d'autre préoccupation majeure que de créer d’autres crises en vue d’empêcher l’alternance démocratique apaisée et le changement de gouvernance au pays »Il a d’autre part interpellé la communauté internationale sur ce qu'il estime être des « menaces que le pouvoir en place fait lourdement peser sur la démocratie congolaise et sur le développement du pays ».

Faisant le bilan de l’année 2013 en le qualifiant de sombre, à cause de ses malheurs et des crises, ce groupement de partis a décrié le mode de gestion du pays. Au plan politique par exemple, il a dénoncé plusieurs aspects parmi lesquels : l’échec de la stratégie du pouvoir de concevoir le dialogue national en termes de concertations depuis 2009 jusqu’à 2012  ; la crise de confiance entre les populations et les dirigeants, illustrée par la fracture entre les travailleurs syndiqués et les dirigeants des centrales syndicales corrompus, et la fracture entre les électeurs et la classe politique illustrée par le rejet du recensement administratif spécial en cours.

Au plan économique et social, le collectif a évoqué le dysfonctionnement de l’appareil étatique parlant de « gestion économique désastreuse » au regard, a t-il commenté, des « revenus pétroliers qui n’ont cessé de dégager des excédents budgétaires depuis 2003 » (en moyenne 1000 milliards par an et dont le cumul d’année en année s’est accru au point d’atteindre le niveau de 12.000 milliards FCFA). Ces excédents, a-t-il fait remarquer, « n’ont jamais fait l’objet d’un audit comptable et financier annuel, malgré l’ouverture d'un compte dit des excédents budgétaires à la BEAC ».

Au plan politique, ces partis ont décrié ce qu’ils ont appelé « le développement d’une diplomatie de mystification », attribuant au pays, sans étayer leurs propos, le rôle de « géniteur des troubles sociopolitiques et militaires : cas de la République centrafricaine où la situation actuelle est chaotique avec la faillite et la démission des principaux animateurs de la transition ».

Enfin, abordant le message du chef de l’État à la nation, ce groupement a estimé que celui-ci n’avait pas répondu aux souhaits des Congolais qui, pour des raisons de paix et de tranquillité sociale, attendaient que le chef de l’État déclare que, conformément à la constitution du 20 janvier 2002, il exerçait son deuxième et ultime mandat, suivant l’article 69 de la loi fondamentale qu'il a juré de respecter.

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Les membres du collectif lors des vœux à la presse nationale et internationale.