VIH/sida : le taux d’incidence au Congo inquiète

Samedi 10 Février 2024 - 14:19

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Le Congo a la deuxième et la plus grande incidence de toute la sous-région d’Afrique concernant le VIH/sida, a expliqué le gestionnaire du portefeuille Fonds mondial, Lionel Caruana, le 9 février à Brazzaville, lors de l’atelier de restitution de la mission du Fonds mondial au Congo contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme.

La mission du Fonds mondial contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme s'est déroulée du 4 au 9 février, au Congo. Elle a permis d’avoir des discussions avec le gouvernement sur les engagements de co-financement pour lutter contre ces maladies. Lionel Caruana a indiqué  que le Fonds mondial a lancé un nouveau cycle de subvention des années 2024 à 2026. Le financement s’élève à 90 millions euros mais obéï à  certaines conditions.

Le financement du gouvernement congolais permettra de faire des commandes des médicaments antituberculeux, antipaludéens, des antirétroviraux et des moustiquaires imprégnées pour pouvoir bénéficier en totalité des fonds investis par le Fonds mondial. « Sans l’engagement du gouvernement, nous aurons du mal à atteindre nos objectifs de ces trois années qui sont de toucher à la fin de 2026, avec les fonds du Fonds mondial et le cofinancement du gouvernement, 85 000 patients malades du sida, distribuer quatre millions de moustiquaires imprégnées, mettre 20 000 patients sous traitement antituberculeux et un demi million d'autres sous traitement de malaria », a-t-il dit.

De son côté, la directrice du Programme national de lutte contre le VIH/sida (PNLS) et des infections des maladies sexuellement transmissibles, le Dr Cécile Mapapa Miakassissa, a donné les statistiques des malades du VIH/sida au Congo. Selon les estimations, 140 000 personnes vivent avec le VIH/sida dont 37 000 sont sous traitement. La catégorie de personnes la plus touchée est celle des jeunes filles et adolescents dont l’âge varie entre 15 et 25 ans.

L’exposition à la maladie est due à la négligence des mesures préventives et des campagnes de sensibilisation. Le Dr Cécile Mapapa Miakassissa a déploré le manque de campagne de dépistage et de sensibilisation pour réduire les risques de contamination. Selon elle, le traitement et les antirétroviraux sont gratuits. Selon elle, 77% de patients au Congo ont déjà atteint la charge virale. « La charge virale existe au Congo et elle est gratuite dans tous les départements », a-t-elle déclaré.

Notons que le Fonds mondial a effectué sa mission en collaboration avec des partenaires techniques et financiers, toutes les directions de santé communautaire et bien d’autres.  

L’atelier de restitution de la mission du Fonds mondial au Congo s’est déroulé en présence de la présidente du Comité de coordination nationale  de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et la paludisme, Esmo Valérie Maba Moukassa.

 

 

  

Lydie Gisèle Oko

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