Violence conjugale : un problème de santé publique ?

Samedi 5 Décembre 2015 - 17:30

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La problématique est posée dans « La violence conjugale au Congo-Brazzaville, de la tradition à la modernité », un ouvrage préfacé par la ministre des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité, Émilienne Raoul, et publié aux éditions Harmattan France.

 

L'ouvrage est l'ensemble des résultats de la recherche réalisée par des apprentis chercheurs du futur Institut national du travail social (INTS) du Congo-Brazzaville, sous la direction d’Elisabeth Prieur, ancienne directrice générale de l’Institut social de Lille (ISL) et Emmanuel Jovelin, directeur adjoint. En effet, dans ce livre de plus de 200 pages, divisé en treize chapitres, les auteurs sont revenus sur les différents types de violences : la violence verbale, la violence psychologique, la violence physique, la violence sexuelle.

Selon eux, la violence conjugale n’est plus un sujet tabou dans les pays européens mais dans les pays tiers, plusieurs femmes subissent encore la loi de l’homme. Il s’agit d’un problème de santé publique qui se traduit par des altérations de l’état de santé de la personne qui la subit. A travers cette problématique, les auteurs tentent de répondre à une série de questions comme Qu’est-ce que la violence conjugale ? Comment se manifeste-t-elle ? Quelles en sont les causes ? Est-il possible d’y mettre fin pour enseigner à chacun une relation plus égalitaire ? Après de telles violences, peut-on parvenir à vivre ensemble de nouveau et à être heureux ? Quel sens les femmes victimes donnent-elles à cet état de fait ? Quel accompagnement proposé aux hommes pour leur donner d’autres modes d’expression que la violence ? «Dans cet ouvrage, nous vous proposons un voyage en République du Congo pour montrer l’autre face de la domination masculine et pour découvrir en quoi la coutume peut aussi perpétuer des formes de violences caractérisées qui traversent le temps. Enfin, outil indispensable pour les professionnels qui luttent contre les injustices sociales et contre toutes les formes de domination, c’est aussi un appel pour dire non à la violence », estiment-ils.

Selon la ministre des Affaires sociales, qui a présenté cet ouvrage à l’occasion d’un atelier organisé à Brazzaville sur le thème « Les violences faites aux femmes : quels types d’accompagnement », il s’agit d’un exercice imposé à tous les futurs chercheurs de l’INTS.

Rappelant que cet atelier placé sous le patronage de la ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Catherine Embondza Lipiti, avait pour objectif de contribuer à la réduction des violences basées sur le genre. En effet, les travaux étaient axés sur la prise en charge juridique, psychologique et sociale des victimes de violence ainsi que les réponses institutionnelles de lutte contre les violences faites aux femmes. Ainsi les participants ont-ils convenu que la prise en charge des victimes seule ne suffisait pas, il faut aussi une prise en charge des auteurs de ces actes honteux.

 

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

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