Violences aux Etats-Unis : les dirigeants du monde dénoncent l’atteinte à la démocratie

Jeudi 7 Janvier 2021 - 13:30

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Les violences survenues, le 6 janvier au Capitole, à Washington, ont provoqué une vague d’indignation dans le monde. Les dirigeants de plusieurs pays ont appelé au respect du processus démocratique.

De nombreux dirigeants mondiaux ont d'ores et déjà condamné des actions qu'ils jugent « honteuses », « choquantes » et « préoccupantes » pour la démocratie. Estimant le plus souvent que ces actions violentes, qui ont retardé le processus de proclamation de la victoire de Joe Biden, font honte à Donald Trump et à la démocratie.

Tous exhortent au respect du résultat de l'élection présidentielle américaine, à l'image du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui a dénoncé un « assaut inédit contre la démocratie américaine » et a  appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle.

Le chef d'Etat français, Emmanuel Macron, Boris Johnson, le vice-chancelier allemand, Olaf Scholz, ou encore le Premier ministre canadien, Justin Trudeau… Dans les grandes capitales, les condamnations sont unanimes après les violences qui ont ébranlé Washington. Le chef de l’Otan, Jens Stoltenberg, a dénoncé des « scènes choquantes », martelant que le résultat de cette élection démocratique devait être « respecté ».

« Joe Biden a remporté l'élection. J'ai hâte de travailler avec lui comme nouveau président des USA », a ainsi déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, tout en exprimant sa confiance dans « la force des institutions et de la démocratie américaines ».

Les anciens présidents américains ont également condamné ces violences. George W. Bush a dénoncé des scènes de chaos dignes d'une "république bananière". Pour Barack Obama, ces violences sont "un moment de déshonneur et de honte" pour l'Amérique. Bill Clinton a évoqué une "attaque sans précédent" contre les institutions américaines, "nourrie par plus de quatre années de politique empoisonnée". "La mèche a été allumée par Donald Trump", a accusé l'ancien chef d'Etat.

Le Congrès certifie la victoire de Joe Biden

Au lendemain d'une journée de violences rares à Washington, où des partisans de Donald Trump ont semé le chaos au sein du Capitole, temple de la démocratie américaine, le Congrès a certifié, le 7 janvier la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle américaine. Les élus du Congrès, ont passé une partie de la soirée et de la nuit à certifier ces résultats Etat par Etat. Au milieu de la nuit et après le rejet d'objections émises par des élus républicains, le vice-président Mike Pence a donc confirmé, la victoire du démocrate, avec trois-cents-six grands électeurs contre deux cents-trente-deux pour le président sortant, devant les deux chambres réunies en session extraordinaire.

Censée être une simple formalité, cette certification a tourné à « l'insurrection », « presque à la sédition », selon les termes de Joe Biden, quand une foule de supporters du président sortant a envahi le Capitole, interrompant les débats.

Peu après cette annonce, Donald Trump a admis que sa présidence touchait à sa fin et a promis une « transition ordonnée ». Depuis plus de deux mois, le président sortant refuse d'accepter sa défaite et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot. Sa croisade a culminé mercredi avec la prise d'assaut, par ses partisans les plus radicaux, du siège du pouvoir législatif.

Yvette Reine Nzaba

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