Vœux de Nouvel An : le MRPCS rappelle la souffrance du peuple cabindais

Samedi 11 Janvier 2014 - 12:33

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Le mouvement, qui salue la mobilisation de la communauté internationale pour secourir des peules en danger, regrette que la population du Cabinda soit délaissée à son triste sort.

Le Mouvement pour le rassemblement du peuple cabindais et pour sa souveraineté (MRPCS) a profité de la présentation de vœux de Nouvel An aux « amis » du peuple cabindais afin de rappeler la souffrance que vit cette population sur sa terre. « Nous profitons de cette occasion pour dire que l’année qui vient de se terminer, le peuple cabindais a été comme de coutume très malheureux. Outre les privations des droits et libertés, les tortures morales et physiques, les assassinats et les disparitions, les viols, etc. bref les oppressions et les répressions qui sont ses lots quotidiens, deux faits ont caractérisé la fin de l’année 2013 », est-il noté dans un document signé par le chargé des Relations extérieures de ce mouvement, JP Laranja.

Dans cet exercice, le MRPCS a noté que le peuple cabindais est entré dans la nouvelle année avec l’esprit traumatisé et brimé. « La bonne année 2014 a-t-elle encore un sens pour les Cabindais ? Quand nous observons comment la communauté internationale se mobilise pour secourir des peuples en danger, alors que nous sommes délaissés, nous avons d’abondantes larmes aux yeux. Nous vous souhaitons bonne année avec l’espoir que vous vous souviendrez qu’il y a un peuple qui souffre et qui a besoin de votre secours pour être libéré des souffrances atroces que lui impose l’Angola », a appuyé ce document.

Des faits apparemment banals

Pour soutenir sa position, le MRPCS a, en effet, épinglé deux faits apparemment anodins, mais qui seraient, à ses yeux, très significatifs. Il s’agit notamment de l’expropriation des maisons des Cabindais résidant dans le Bairro Resistencia, par la gouverneure de la province, pour la construction d’une bibliothèque. « Le malheur est que ces Cabindais ne sont pas indemnisés pour leurs biens et aucun terrain ne leur est donné. C’est une spoliation », a insisté ce mouvement.

Ce document relève le paradoxe en ce que des membres de la famille de cette autorité provinciale, qui sont dans les mêmes conditions que les autres résidants, ne seront pas expropriés et leurs maisons, pas détruites. « La réalité est que la gouverneure a trouvé un prétexte pour se débarrasser des Cabindais qui y sont prédominants en vue de ne pas encombrer ses parents », est-il noté. Alors que de l’autre part, le MRPCS a dénoncé la limitation des Cabindais dans leur commerce, le seul qui leur serait resté comme source de survie.

Ce mouvement trouve inconcevable la décision prise, depuis quatre mois, de la présentation pour tout Cabindais d’une carte d’identité pour accéder au marché. « Même les vieilles mamans qui ne trouvent aucun sens de se promener avec une carte d’identité sont chassées comme des malpropres. Alors que la délivrance des cartes d’identités est expressément filtrée pour les Cabindais », a fait constater le MRPCS.

Lucien Dianzenza