Opinion

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Voie royale

Vendredi 14 Février 2014 - 0:17

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Projetons-nous un instant dans le proche avenir et imaginons ce qui se passera lorsque l’axe Pointe Noire-Dolisie-Brazzaville-Oyo-Owando-Ouesso sera devenu l’axe principal de pénétration en Afrique centrale. Avec de multiples liaisons qui uniront le Congo, tout au long de cet axe, à ses pays frères du Bassin du Congo : Angola-Cabinda, République démocratique du Congo, Gabon, Cameroun, Centrafrique, pour ne citer que ceux avec lesquels nous avons une frontière terrestre ou maritime commune.

Oui, projetons-nous dans ce futur immédiat et voyons ce qui pourrait favoriser, accélérer même, le processus d’ouverture vers la région dont bénéficiera le peuple congolais, tout le peuple congolais et pas seulement les privilégiés qui jusqu’à présent recouraient aux seules liaisons disponibles, à savoir les liaisons aériennes. Croire, en effet, qu’il suffit d’aménager les routes existantes et de créer ici ou là des autoroutes pour faire sauter l’obstacle naturel qui freine désespérément nos échanges avec les pays voisins est une illusion dangereuse.

Au-delà des grands travaux d’infrastructure qui sont indispensables et se poursuivent à un rythme rapide, il est temps de reconnaître que seule la mobilisation des collectivités que réunissent les voies routières rendra possible la circulation sur les quelques mille cinq cents kilomètres de ce parcours. Une mobilisation qui pour l’instant ne se manifeste guère, soit parce que les départements et les villes concernés ne disposent pas des ressources nécessaires, soit parce que les élus locaux n’ont pas encore pris la véritable dimension de l’enjeu.

Créer des stations-services accueillantes tout au long du trajet, aménager des aires de repos à intervalles réguliers, équiper les villes d’hôtels et d’auberges dignes de ce nom, rendre accessibles les sites touristiques proches des grandes voies de communication, mettre en place des circuits de vente de produits locaux accessibles aux automobilistes sont des objectifs qui peuvent être atteints dans un délai proche si les communautés concernées les inscrivent en bonne place dans leurs priorités. Est-il absurde de suggérer que le temps est venu de franchir ce pas-là ?

Assurément pas !

Les Dépêches de Brazzaville

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