Opinion

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Voyous !

Mercredi 18 Septembre 2013 - 11:22

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Vous qui observez chaque jour l’actualité ne pouvez manquer de vous demander pourquoi le Congo, qui sut résoudre seul au cours des quinze dernières années les dissensions internes qui le minaient, est aujourd’hui l’objet d’agressions externes qui visent à le déstabiliser de nouveau. Il n’échappe à personne, en effet, que derrière l’affaire des « disparus du Beach », derrière l’affaire des « biens mal acquis », derrière l’affaire du « rapatriement des restes mortels de Pierre Savorgnan de Brazza » se dissimulent les mêmes hommes, les mêmes organisations, les mêmes forces obscures.

La raison de cet acharnement est aussi simple qu’évidente. Elle tient en trois phrases que voici :

(1) parce qu’il a choisi de jouer au sein de l’Afrique centrale la carte de la paix, de la réconciliation, de l’intégration régionale Denis Sassou N’Guesso est devenu l’homme à abattre pour les forces obscures qui convoitent les immenses richesses du Bassin du Congo ;

(2) s’il mène à bien les missions de conciliation que lui ont confiées simultanément la République Centrafricaine et la République démocratique du Congo, il portera effectivement un coup fatal aux entreprises qui exploitent en toute illégalité le sous-sol de ces deux pays ;

(3) du même coup, il ruinera les organisations non gouvernementales qui prolifèrent sur la misère humaine en se faisant financer par ces mêmes entités et qui manipulent les médias internationaux avec un art consommé.

La bataille qui se joue sous nos yeux n’a pas d’autre but que d’obliger le Président du Congo à cesser de jouer la carte de la réconciliation nationale, du dialogue régional. Elle est d’autant plus difficile à mener pour lui, pour nous, que la communauté internationale n’y accorde aucune importance et que les pays occidentaux, à partir desquels agissent les agresseurs, refusent obstinément de mener les enquêtes financières qui leur permettraient de mettre fin sans coup férir à ces pratiques d’un autre âge.

Que faire dans un pareil contexte, dira-t-on ?

Mais tout simplement continuer sans se laisser impressionner par les gesticulations verbales et judiciaires des agresseurs. Car le jour viendra, plus tôt sans doute qu’on ne le croit, où ce qui est dit ici s’imposera comme une évidence et provoquera un séisme dont les voyous ne se relèveront pas.

Les Dépêches de Brazzaville

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Édition Quotidienne (DB)

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