Parlement panafricain : le Congo sollicité pour abriter la prochaine réunion extraordinaire

Mardi 8 Juin 2021 - 15:15

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Les participants à la session ordinaire du Parlement panafricain (PAP) qui a accouché d’une souris à Midrand, en Afrique du Sud, ont souhaité que la République du Congo puisse accueillir la prochaine réunion extraordinaire de cette institution panafricaine, en août prochain.

 

 

 

 

Le chef de la délégation congolaise, le deuxième questeur de l’Assemblée nationale, Léonidas Mottom Mamoni, a donné cette information à la presse le 7 juin à Brazzaville, au cours de la restitution des conclusions de la réunion avortée. « Les parlementaires m’ont chargé, en tant que chef de mission, à travers un courrier à remettre au président de la République, de solliciter du Congo qu'il abrite la prochaine réunion extraordinaire du PAP, prévue pour le mois d’août », a-t-il annoncé.

Selon lui, près de 80% des députés ont signé une pétition qu’ils ont transmise à l’Union africaine (UA) pour demander la mise en place d’une commission ad hoc paritaire chargée d’organiser les prochaines élections des membres du bureau du PAP. « Le bureau qui assurait l’intérim n’a plus de pouvoir d’autant plus qu’il avait démissionné pour laisser à la commission ad hoc gérée par la députée Jeannette Kabila d’organiser les élections. Les élections n’ayant pas été organisées, ce bureau intérimaire ne peut pas reprendre le maillet du PAP. Donc nous avons sollicité l’UA pour la mise en place d’une commission ad hoc paritaire où toutes les zones géographiques de l’Afrique seront représentées », a poursuivi le chef de la délégation congolaise.

En effet, les députés africains s’étaient réunis du 1er au 4 juin en Afrique du Sud pour renouveler les instances dirigeantes du PAP ainsi que la prestation de serment des nouveaux parlementaires panafricains. Au finish, seuls les nouveaux parlementaires ont pu prêter serment, l’élection des membres du bureau étant suspendue à cause des incidents ayant émaillé la cérémonie pendant quelques jours. « L’objectif consistant à la prestation de serment des nouveaux parlementaires panafricains a été atteint. A propos du renouvellement des instances dirigeantes du PAP, il y a eu un blocage par le Zimbabwe et l’Afrique du Sud parce que l’intérim est assuré depuis une année et demie par un chef notable zimbabwéen. Donc, il y a eu une connivence entre ces deux pays pour boycotter, mettre le désordre et faire de telle sorte qu’il n’y ait aucune élection », a condamné Léonidas Mottom.

Pour mener cette fronde, l’Afrique australe a mis aux avant-postes deux figures politiques : la Zimbabwéenne Barbara Rwodzi et le Sud-africain Julius Malema, qui refusaient d’élire quiconque sans que la règle de la présidence tournante soit adoptée. Un principe reconnu par l’article 12 du protocole de Malabo adopté le 27 juin 2014 mais à condition qu’il soit ratifié par vingt-huit Etats africains. Actuellement, sur la cinquantaine d’Etats africains, seuls 13 ou 14 l'ont ratifié. « La question de la rotation ne peut pas aujourd’hui être imposée. Nous avons fait des recommandations pour réfléchir sur la façon de déverrouiller ce verrou parce que tant que nous n’aurons pas la moitié des pays signataires des accords de Malabo, nous aurons l’impression qu’il y a une seule zone géographique de l’Afrique qui gère la présidence du PAP », a déclaré le deuxième questeur de l’Assemblée nationale du Congo.

Il a, par ailleurs, rappelé que le Congo soutenait la candidature de la Malienne Haidara Cissé. Groupé dans le caucus Afrique centrale, la République du Congo était candidate à la présidence de la commission jeunesse au sein du PAP. « Le désordre organisé pendant quatre jours ne nous a pas permis d’atteindre les buts pour lesquels nous avons fait le déplacement à Midrand », a-t-il conclu.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Léonidas Mottom, nouveau député du PAP/DR

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