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Entraînée par le Marocain Mohamed Fatihi, coach de Franck Elemba, la Camerounaise Auriole Dongmo a eu le dernier mot au lancer de poids. Sa première tentative sera finalement la bonne avec un lancer à 17m21, nouveau record du Cameroun à la clé. La Nigériane Claire Uke suit sur le podium avec tout de même 57 centimètres de moins. La Sud-Africaine Sonia Smuts est troisième avec 15m92.
Obtenu à l’époque où les athlètes d’Europe de l’est ne tournaient pas qu’à l’eau claire, le record de la Soviétique Natalya Lisovskaya (22m63 à Moscou en 1987) semble intouchable. Les deux records, d’Afrique et des Jeux, de la Nigériane Vivian Chukwuemeka sont bien plus crédibles : 18m35 en 2006 et 18.12 à Abuja en 2003.
Première aux sauts en hauteur et en longueur et sur le 800 mètres, la Nigériane Naomi Osazuwa s’adjuge finalement la médaille d’or de l’heptathlon avec 5892 points. Elle est suivie par la Béninoise Odile Ahouanwanou (5734) et la Burkinabé Marthe Koala (5664). Notons qu’Odile Ahouanwanou rapporte ainsi la seule et unique médaille du Bénin en athlétisme.
Les 6278 points de la Ghanéenne Margaret Simpson à Abuja en 2003 et son record d’Afrique (6423 à Gotzis en 2005) sont préservés, comme les 7291 points de l’Américaine Jackie Joiner Kersee, détentrice du record mondial depuis les Jeux de Séoul. Près de 30 que ça dure...
Avec seulement trois concurrentes, en raison de l’absence de la Kenyane Winnie Chebet, le concours de saut à la perche promettait de ne pas faire de malheureuse. Mais en arrivant première avec un saut à 4m10 dès sa première tentative, la Tunisienne Balti Syrine était incontestablement la plus heureuse.
Sa compatriote Dorra Mahfoudhi a également dépassé la barre à 4m10 mais à la deuxième tentative et se contente de l’argent. Pour l’Ivoirienne Sinaly Ouattara, 3m40 auront suffi à monter le podium. Malgré le manque de concurrence, notons toutefois que les deux Tunisiennes ont battu le record des Jeux de la Sud-Africaine Samantah Dodd (3m90 à Johannesbourg), mais pas celui d’Afrique détenu par une autre Sud-Africaine, Elmarie Gerryts (4m42 en 2000).
Malheureuse au saut en longueur, avec une quatrième place, la Seychelloise Lissa Labiche peut se consoler en étant la seule médaillée de son pays. Et pas n’importe quelle médaille puisqu’elle remporte l’or au saut en hauteur. Portée par un public de Kintélé qu’elle a su solliciter avant chaque saut, elle a culminé à 1m91. Soit six centimètres de mieux que sa dauphine, la Nigériane Doreen Amata et onze de plus que la Sud-africaine Julia Du Plessis. Le record d’Afrique reste la propriété, depuis les Mondiaux de Paris en 2003, de la Sud-africaine Hestrie Cloete (2m06). Elle est d’ailleurs détentrice du record des Jeux avec 1m96, à domicile en 1999.
Victorieuse avec un essai à 13m75, la Camerounaise Joelle Mbumi Nkuindjin a offert sa première médaille d’or (sur deux au total) à l’athlétisme camerounais. Et perpétue surtout le règne de son pays sur la discipline imposé par Françoise Mbango Etone, détentrice des records d’Afrique et des Jeux africains avec 15m39 et 14m70 (établis à Pékin en 2008 et à Johannesburg en 1999).
Le podium est complété par la Nigériane Ibrahim Blessing Ibukun (13m52) et par la Ghanéenne Nadia Eke (13m40).
La Nigériane Amusan Oluwatobiloba a remporté le 1500 mètres en 13 secondes et 15 centièmes, devançant la Sénégalaise Gnima Faye, qui produit sa meilleure performance de l’année en 13.28. Le Nigeria réalise la passe de deux sur cette épreuve avec la troisième place de Lindsay Wyinme en 13.30.
Leur compatriote Glory Alozie conserve toutefois son double record des Jeux (12.74 à Johannesburg en 1999) et d’Afrique (12.44 à Monaco en 1998). Le record du monde prend la poussière, puisqu’il date de 1988 par l’entremise de la Bulgare Yordanka Donkova.
Arrivée deux jours avant la compétition, Jennifer Batu a su aller chercher le bronze au lancer de marteau féminin avec un lancer à 62m13. La jeune athlète licenciée à Franconville, en France, a découvert le Congo de ses parents à l’occasion des Jeux. Pour Les Dépêches de Brazzaville, elle raconte son tournoi et dévoile ses ambitions.
Les Dépêches de Brazzaville : Jennifer Batu, médaillée de bronze du lancer de marteau de ces Jeux africains, ça sonne bien.
Jennifer Batu : (grand sourire) Oui, ça sonne très bien.
LDB : Raconte ton arrivée à Brazzaville, pour ce qui est ton premier séjour ici au Congo
J.B : Je suis arrivée le week-end dernier (ndlr : le samedi 12 septembre), à l’avant-veille de la compétition. J’ai donc surtout consacré mon temps au repos. Ce n’était pas des conditions optimales pour concourir au haut niveau, mais ça ne s’est ... Lire la suite
Le Nigeria n’a pas fait de détail sur le 400 mètres haies féminin : Amaka Agoegbunam prend l’or en 55.86 et Ajoke Adumosu s’adjuge l’argent en 57.53. La Namibienne Lilian Klaasman complète le trio gagnant en 58.68 (nouveau record de Namibie).
Le record des Jeux de la Soudanaise Muna Jabir Adam (54.93 à Alger en 2007) reste donc intact, et plus encore le record d’Afrique de la Marocaine Bidouane (52.90 à Séville en 1999).
La moisson des médailles a été assez mitigée pour le taekwondo de la République démocratique du Congo (RDC).
Après la médaille d’argent remportée par Rosa Keleku chez les dames de moins de 49 kg et le bronze de Brenda Mahonza chez les dames moins de 53 kg, la troisième médaille des athlètes de l’entraîneur national Edgard Mayamba a été acquise, le 17 septembre, au Gymnase Nicole-Oba de Talangaï à Brazzaville par le taekwondo’in Mbombo Koda chez les messieurs de moins de 68 kg. Il se contente de la médaille de bronze après sa défaite à huit secondes de la fin de la demi-finale (11 à 13 points) face à un champion d’Afrique, le Sénégalais Dieye Balla qui a également été vice-champion du monde. « Mbombo Koda a combattu un grand champion d’Afrique, c’est un vice-champion du monde. On sait comment il combat, avec la jambe arrière qu’il tire ... Lire la suite
Les journées du 16 et 17 septembre ont été assez fastes pour le tennis de la RDC. Denis Indondo offrait à son pays sa première médaille d'or aux Jeux africains le mercredi, après vingt-quatre ans, en battant en finale simple messieurs le Béninois Kiegou. Et le lendemain, le Congo Kinshasa a ajouté une médaille d'argent remportée en double par la paire Indondo et Nkulufa.
Le tennis de la RDC se porte visiblement bien sur le continent. Après vingt-quatre ans de disette, le Congo Kinshasa s’est offert une deuxième médaille de la petite balle, cette fois-là, en double messieurs. Après avoir accédé en finale en dominant la paire du Gabon composée d’Oumar Ka et Raymond Languina, Denis Indondo et Sarma Nkulufa ont été battus en finale, le 17 septembre, au Tennis Club de Brazzaville, par les Ghanéens Wisdom Na Ajdrago et George Darko. La paire ghanéenne s’est ... Lire la suite