Style et Art de vivre
Comme disait l’autre, un dialecte n’est jamais qu’une langue vaincue et la langue, un dialecte qui a réussi politiquement. Au Congo, à côté du français, langue officielle, du lingala et du kikongo, langues véhiculaires comme on le dit souvent, Brazzaville focalise l’attention sur les langues que l’on écoute parler dans les rues, les marchés, les N’gandas ; dans les administrations publiques ou privées.
Tékés, Mbochis, Laris, Bembés, Kongos, Gangoulous, Nzikous, Mikengués, Vilis, Pounous, Kounis, Makouas, Moyes, Kouyous, Yakas, Mbérés, Ngarés, Ndjems, Sanga-Sangas, Bonguilis, Bakouélés, Mbondjos, Bomitabas, Ombambas, Kotas, Lalis, Bahangalas, Yombés, Mbokos, Soundis, Bomas, etc., vont et viennent du nord au sud et d’est en ouest de leur Congo natal, chanté à longueur de journée par tous, vénéré pour sa puissance à se régénérer après chaque ... Lire la suite
Quelques décennies avant, le vélo avait bonne presse dans les villages permettant aux vieux paysans de transporter des produits de récolte au village. En ville, ce moyen de locomotion était le jouet préféré des garçons après le ballon, surtout pendant les grandes vacances. Aujourd'hui cependant, il est devenu presque rare au Congo.
La principale raison est le nombre de voitures qui saturent la circulation, particulièrement dans les deux grandes villes du pays, Brazzaville et Pointe-Noire où l’on trouve des automobilistes qui ne respectent guère les personnes à vélo.
Alors que sous d’autres cieux, les conditions des cyclistes sont préparées par la loi ; des dispositions établies en leur faveur par le code de la route et lors de la construction des infrastructures routières. Les chauffeurs reçoivent une instruction suffisante qui leur donne de la ... Lire la suite
…Des insurgés remontés contre les dictatures ou contre on ne sait quoi, il leur suffira l’aide d’on ne sait quelles autres dictatures, établiront leurs centres de contestations sur des étendues de terre désertées par les pouvoirs publics. Ils y organiseront toutes sortes de prédations allant du crime gratuit à la prise d’otages en passant par le viol, le pillage, le racket, la contrebande, l’enrôlement des mineurs et les demandes de rançon.
S’il se souvient encore de son rôle régalien, de lieu de justice pour les plus puissants et les plus faibles, l’État érigera partout des établissements scolaires et universitaires de renom afin de perpétuer la connaissance, d’harmoniser la relation entre l’homme et ses nouvelles conquêtes développementalistes.
Il se rappellera que pour sauver la société humaine d’une disparition programmée, il lui sera ... Lire la suite
Aux quatre coins du globe, la terre sera bonne pour tout le monde ou ne sera pas. Les hommes, évidemment, ne renonceront pas à la vie telle qu’elle se déroule sous nos yeux ; ils s’adonneront au travail dans toutes ses dimensions.
Pour tout dire, la terre appartiendra à ceux qui ne se croiseront pas les bras dans le dessein inespéré de voir du ciel tomber la manne de la subsistance. Non, de là-haut ne tombera rien en dehors de ce qui est entré dans les mœurs depuis la nuit des temps.
Ici-bas, les agriculteurs prendront les portions de terre qui leur reviennent et continueront à produire tant que la terre sera fertile, laissant les fainéants à leur incurie ; les industriels élèveront leurs usines sur des périmètres acquis à grands frais, peut-être aussi par la ruse ou par la force ; les riches, les touristes et les intellectuels investiront gratte-ciels, ... Lire la suite
Parties prenantes dans l’histoire du Congo dont les hauts faits ne se sont pas produits qu’à Brazzaville, capitale de leur pays, les autres communautés ethniques venues pour certaines de très loin peupler la ville fondée par De Brazza parlent de « nostalgie » téké quand elles écoutent le discours vantant le lien de « parenté » tissé par ce dernier avec le Makoko. Elles arguent que comme l’or et le diamant, la terre, don de Dieu, revient à celui qui sait en faire bon usage. Devant le besoin, ajoutent-elles, le cycle de conquête et de reconquête des espaces vitaux ne s’arrêtera pas.
A la vérité, dans le futur qui adviendra, le débat indispensable ne sera pas celui de Congolais se disputant un lopin de terre machette à la main, mais du bannissement des frontières sur la planète Terre : Africains, Européens, Américains, Asiatiques verront que ne ... Lire la suite
Une association des ressortissants du district de Gamboma (département des Plateaux) s’active à traduire l’évangile de Luc dans la langue de leur terroir. A quelles fins ?
Le Cercle de réflexion et de soutien à la traduction de la bible en langue gangulu (CRSTBLG) a réuni ses membres, le 9 août, à Brazzaville, pour faire avancer son projet d’assurer la traduction d’une partie de la sainte bible dans la langue la plus parlée du district de Gamboma d’où ils sont originaires.
D’après les initiateurs, ce projet vise avant tout la valorisation de leur langue maternelle, clé de voûte de leur culture et de la richesse nationale à côté des autres langues parlées du Congo. Ils rappellent que lors de la célébration de la journée des langues congolaises, le 21 février dernier, les organisateurs notaient que si l’on n’y prenait garde, les langues nationales ... Lire la suite
Les descendants du Makoko, le roi Ilo 1er qui signa un texte de cession des terres de NCuna à la France, puissance colonisatrice, avec l’explorateur, le 10 septembre 1880, tirent du lien « familial » tissé par De Brazza et son interlocuteur téké, le prestige voulu.
Les Tékés n’ont de cesse, depuis, de revendiquer les terres du pourtour de Brazzaville et de ses lointains environs. Ce sont les terres léguées par leurs aïeux, disent-ils, avec fierté. Ngâ-Ntsié, telle est, dans la langue du terroir téké, l'expression chargée de sens pour évoquer l’ascendance de ce peuple sur cette propriété sujette à controverses. Car, malgré tout, vendre la terre, don de la Providence, les gens se demandent si cela peut porter bonheur.
Les Brazzavillois reprennent souvent dans leurs causeries les noms de revendeurs attitrés de vastes espaces de sol accaparés au nom de la ... Lire la suite
Fondée le 3 octobre 1880 par l’explorateur français d’origine italienne, Pierre Savorgnan de Brazza, la capitale actuelle de la République du Congo fut un ancien village téké bâti sur la rive droite du fleuve qu’elle a en partage avec Kinshasa, sa jumelle de la rive gauche en RD-Congo. L’ouvrage au titre évocateur de Brazza-la-verte, consacré à l’inventaire de l’architecture coloniale de la ville, entre 1880 et 1960, reste un excellent document à consulter.
Alors appelée NCuna-Ntamo, la bourgade était composée de quatre hameaux : M’Fa ou M’Foa, M’bama, Impila et Okila. De tous ces noms, M’Foa (qui renvoie au mot ville) est celui qui a exercé une forte attirance sur la population de la future capitale du Congo. Elle faillit de peu adopter cette appellation et dégommer Brazzaville nommée ainsi en hommage à Pierre Savorgnan de Brazza. Au ... Lire la suite
La Ligue de handball de Brazzaville a primé ses meilleurs élèves, le 28 juillet, au gymnase Etienne-Monga, lors de la clôture de la compétition.
Etoile du Congo a été sacrée championne de Brazzaville en séniors hommes. Abo sport a survolé la compétition en séniors dames. L’Etoile du Congo a pris la première place en juniors hommes pendant que l’ Interclub brillait en juniors dames puis en cadet. La Direction générale de la sécurité présidentielle a été primée chez les cadettes .
Satisfait du travail abattu durant la compétition, le président de la ligue départementale de handball, Benjamin Mankou, a d’ores et déjà projeté l’avenir tout en félicitant les équipes championnes. « Nous manquons de quoi dire en ce moment puisque nous avons accompli notre mission. Dans quelques jours, nous nous mettrons au travail pour préparer le ... Lire la suite
Brazzaville se réveillait. Bien plus tôt, certains de ses habitants étaient allés rendre grâce au Tout-Puissant dans les églises de la place. Les moins épargnés furent ceux qui prirent le chemin de la paroisse Saint-Louis-des-Français, implantée au milieu des casernes militaires de Mpila, sans doute pour adoucir les cœurs des hommes en armes. Mais également ceux qui se retrouvèrent en l’Assemblée évangélique pentecôtiste, au rond-point Ébina, ou encore chez Béthanie, à l’ex-cinéma du célèbre commerçant Téké.
Une première déflagration, suivie d’une deuxième, plus forte que la première, puis d’une troisième, et ainsi de suite. On apprenait vaguement, par le bouche-à-oreille, que les explosions provenaient de la ville voisine de Kinshasa. Aussitôt, pourtant, s’élevait dans le ciel de Brazzaville un champignon noir vite localisé à Mpila, un ... Lire la suite