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Et pourtant le conflit détruit

Lundi 7 Mars 2022 - 11:10

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Qu’il soit interne ou externe, le conflit ne construit pas mais entraîne plutôt une grande destructrion des acquis socio-économiques et socio-culturels. Le chanteur Casimir Zao l’avait bien signifié dans sa célèbre chanson « Ancien combattant », ‘La guerre mondio, ce n’est pas bon’.

Oui, le mbongui, le kandza, le mbalet et le holebet qui sont des espaces de concertation au Congo renvoient tous au dialogue car c’est dans la concertation que des solutions aux problèmes même les plus fâcheux sont trouvées. Or, plus on s’éloigne les uns des autres, plus on diminue les probabilités des avancées sociales. Et cela ouvre la voie à la diffamation, au dénigrement, à la non-acceptation de l’autre, bref à la mésentente.

Les vertus du dialogue sont nombreuses, à savoir le contact physique, le faire valoir argumentaire, l’écoute de l’autre… Ne dit-on pas que c’est dans le choc des arguments que se créent des avancées pour le bien-être social de la population dans son ensemble ?  Pourquoi alors ne pas se créer une place au milieu des autres, entendu que quand les pensées s’associent, quelque chose de merveilleux pourrait en sortir et les goulots d’étranglement disparaîtront ?

La bagarre, par exemple, n’a jamais arrangé grand-chose. Imaginez deux chefs de services d’une entité donnée venir aux mains, quelle honte ! Et cela n’affectera non pas seulement leur dignité mais entamera également la crédibilité de l’administration.

Il a été constaté, au niveau familial, que des querelles répétées dans des foyers sont à l’origine des dislocations. Au nombre des problèmes évoqués en conseils de famille qui se déroulent chaque week-end dans nos villes, des divorces occasionnés par des bagarres intra-ménages.

Que dire au niveau musical ? La réalité actuelle dans notre pays est que trop d’ensembles musicaux traditionnels et tradi-modernes sont en train de perdre leur sève originelle à cause de ces artistes-musiciens ‘va-t’en guerre’ qui rejettent toute tentative de laver le linge sale en famille. Ils préfèrent le jusqu’auboutisme qui, en réalité, est rarement heureux.

La guerre n’arrange personne car quelle que soit la force des uns ou des autres, la victime ou des victimes ne sont que des humains. Or quand l’humanité perd un seul de ses fils, c’est une vraie régression sociale. Ce que les spécialistes des sciences sociales et humaines appellent par la « barbarie civilisationnelle », alors que le monde se veut progressif.

Ainsi donc, le dialogue, la palabre, la concertation et l’écoute devront être les maîtres mots en société car ils conduisent au salut endogène et exogène des humains.

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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