Couleurs de chez nous : Le vrai visageJeudi 11 Juin 2020 - 18:36 Voici deux mois et quelques jours déjà que les Congolais sont sous le régime du confinement avec un déconfinement partiel et par pallier tel que décrété par le gouvernement. Chacun l’a vécu et le vit à sa façon, selon ses moyens et son éducation. En effet, le confinement signifiant un nouveau mode de vie, nombreux sont ces individus qui ont eu du mal à s’en accommoder. Si bien qu’à Brazzaville et ailleurs au Congo, les choses se sont passées dans le cafouillage. Le cas des marchés dits domaniaux ayant presque tourné à plein régime malgré les consignes des pouvoirs publics sur les possibles risques liés au coronavirus. Affichant leur inculture sur les grands sujets du monde, vendeurs et acheteurs ont pris pour fable l’histoire du coronavirus et certains ont parlé de problème des « Blancs » qui ne concerne pas les Noirs. Le confinement a aussi permis de constater que les Congolais sont gagnés par « le virus de la bougeotte », car bien de personnes ont souffert de devoir rester à la maison sans sortir. Une prison qui ne dit pas son nom et dictée par la fermeture des espaces de retrouvailles que sont les restaurants, les bars, caves et VIP. Pour contourner le tout, ils se retrouvaient dans des habitations, solitaires ou par petits groupes pour tuer le temps. Humains, avec les mêmes besoins et aspirations, les policiers et hommes en uniformes s’y retrouvent aussi pour avaler quelques gorgées. Ce seul acte rassurait les simples citoyens qui y voyaient une preuve de complicité dans la violation des mesures de l’Etat. Les masques sont tombés également pour ces abonnés de restaurants qui ne revenaient à la maison que pour dormir. Comme il a fallu y satisfaire tous les besoins primaires, ces personnes n’avaient pas autre choix que de faire profil bas. D’ailleurs les anecdotes distillées ici et là font état des couples réconciliés par le fait du confinement. Même si, il est vrai, cette cohabitation forcée chez certains a eu des conséquences négatives. Depuis toujours, on soupçonnait les fonctionnaires congolais de paresse, d’absentéisme au service, etc. on les donnait présents à leurs lieux de travail que deux heures voire trois sur les sept officiellement reconnues. Paradoxale a été l’attitude de nombreux d’entre eux qui se sont plaints de congé gracieusement gagné. Au lieu d’en jouir, ils n’ont fait que clamer à qui veut les entendre que le boulot leur manquait. Un autre paradoxe est que malgré le déconfinement progressif, il en est des fonctionnaires qui sont toujours aux abonnés absents. On signale des mouvements de Brazzaville vers d’autres localités alors que la circulation des personnes est interdite et les conditions de déplacements sont clairement définies dans l’arrêté ministériel. Sans tout dire, tous ces faits montent le vrai visage du Congolais : le mépris de la loi, la méconnaissance des textes, etc. En d’autres termes, le confinement chez nous n’est pas comparable à celui des Chinois ou des Européens. Jocelin Francis Wabout Notification:Non |