Discours sur l'état de la nation. Congo: 67 ans de succès et de soubresauts

Vendredi 28 Novembre 2025 - 18:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

« Nous avons vécu trop de drames. Assez ! » On pourrait ainsi résumer le volet politico-historique du message sur l'état de la nation prononcé le 28 novembre, au Palais des congrès, par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, devant le Parlement réuni en congrès.

Évoquant la journée de la République en célébration, le chef de l’Etat a rappelé un parcours de soixante-sept ans marqué par des avancées importantes mais aussi par « des épisodes successifs de violence et de déficit de paix ».

« Sans répit, notre pays a traversé de dangereuses zones de turbulences du fait d’insurrections, de soulèvements, d’émeutes, de coups de force, d’hostilités », a ajouté le président de la République passant en revue les longues décennies d’instabilité qui prennent leur source à partir des affrontements post-électoraux meurtriers de 1959 à Brazzaville « moins d’un an après l’institution de la République ».

Jusqu’en 1999, les crises sociopolitiques successives ont mis à mal la cohésion nationale et retardé le développement du pays. Le président de la République a situé ce recours à la mémoire collective par « la nécessité de transmettre aux jeunes générations les contours de notre passé pour que l’histoire ne soit ni méconnue ni falsifiée ».

L’un des moments particuliers dont s’est souvenu le président Denis Sassou N’Guesso est la tenue de la Conférence nationale souveraine en 1991. Ce furent des retrouvailles censées couronner « les valeurs de fraternité et de cordialité », mais elles ont aussi « côtoyé les frontières d’une nouvelle confrontation par le déchainement d’une furie verbale qui tranchait avec les idéaux du bien-vivre ensemble » a-t-il considéré.

Réitérant son choix en faveur de la paix qui s’inscrit dans son agenda politique depuis toujours, le chef de l’Etat a noté qu’en pleine conférence nationale, il avait interpellé les acteurs politiques afin de prémunir le pays de nouvelles violences provoquées par les dissensions politiques : « Comme vous, je crois que le système monolithique a ses tares, mais le système pluraliste en lui-même ne saurait rendre les gens vertueux », déclarait-il le 26 avril 1991, lors d’une prise de parole restée mémorable quand il assuma en son nom et au nom de ses prédécesseurs la gestion du monopartisme.

Au lendemain de la Conférence nationale souveraine, malheureusement, le Congo a plongé dans de pires violences soldées par des pertes en vies humaines d’une ampleur jamais égalées. De ces épisodes douloureux, a indiqué le chef de l’État, le plus important se résume désormais dans les enseignements tirés hier, aujourd’hui, et qui le seront à l’avenir.

« Nous avons toujours ambitionné de faire de notre pays un véritable havre de paix » a répété le président de la République pour qui ses projets de société : la nouvelle espérance, le chemin d’avenir, la marche vers le développement-allons plus loin ensemble, et Ensemble poursuivons la marche «  ont été conçus sur la base d’une vision de reconstruction, de transformation et de modernisation du Congo, substructure autour de notre engagement de mettre résolution le pays sur la voie de la paix et du progrès ».  

Outre le volet politique et historique traité dans ce résumé, le message présidentiel du 28 novembre 2025 sur l’état de la nation a embrassé les aspects économique, financier, social, culturel, diplomatique, environnemental et sécuritaire. Sur ce dernier point, parlant de l’opération menée par la force publique contre les acteurs des violences urbaines, Denis Sassou N’Guesso a souligné le traumatisme subit par la population face aux actes de cruauté sans précédent perpétrés par des gangs sans foi ni loi et annoncé la poursuite de leur traque « jusqu’à la capture du dernier bandit ».

Gankama N'Siah

Légendes et crédits photo : 

Photo 1. Le président Denis Sassou N'Guesso prononçant son discours. Photo 2. Une vue des Parlementaires.

Notification: 

Non