Coopération : le CEFEB, un centre de formation mal connu des Congolais, 50 ans après

C'est ce cinquantenaire que l’Agence française de développement au Congo a commémoré le vendredi 27 mars à Brazzaville. Les échanges ont débouché sur un constat : le faible nombre des recrues congolaises dans le cadre de cette formation CEFEB. En effet, la formation dispensée par le CEFEB est basée sur deux modes de formation notamment un cycle de formation annuelle sanctionné par un master en Maîtrise d’ouvrage publique et privée, et des séminaires qualifiants de courte durée sur les villes et territoires, secteur privé, finance exclusive, changement climatique, social business, etc.

Le CEFEB a formé plusieurs générations de professionnels et promoteurs d’emplois congolais. Mais depuis ces six dernières années, moins de 25 bénéficiaires congolais seulement ont été enregistrés par l’AFD. « C’est un regret de constater une absence de communication sur les activités du CEFEB et l’organisation des séminaires de renforcement des capacités dans ses domaines de formation », a témoigné Wilfried Kivouvou, un ancien bénéficiaire du CEFEB promotion 2004. Wilfried Kivouvou a par ailleurs appelé les autorités congolaises et les partenaires de l’AFD, à mutualiser leurs efforts en vue de relancer les programmes CEFEB au Congo.

Un appel qui a été entendu, car l’AFD a dévoilé son intention de redynamiser l’initiative : « Nous avons à gérer à l’AFD un gros C2D de 150 millions d’euros dans les prochaines années, à partir de cette année 2015. Nous croyons fermement à l’avenir de la relation de coopération entre la France et le Congo. », a indiqué le directeur de l’AFD de Brazzaville, Stéphane Madaule.

Cette relance de la coopération française au Congo dans le domaine de formation, est aussi le voeu de l’ambassadeur de France au Congo, Jean-Pierre Vidon. « Vous constituez, la preuve en est apportée, un réseau nombreux qui a vocation à œuvrer pour les liens entre la République du Congo et la France et même dans des fonctions nouvelles. Chaque élément de réseaux peut être réactivé. On peut changer de fonction pour se retrouver dans des situations où on est à exercer la Maîtrise d’ouvrage. Cette Maîtrise qui effectivement est au cœur de la relation avec nos partenaires étrangers. », a confié le diplomate français.

Notons que lors de cette cérémonie deux bénéficiaires congolais ont reçu leur diplôme de formation. Il s'agit d'Armand Benoît Pouabou Makaya et de Paul-Joseph Kampakol Oboua, qui ont obtenu respectivement un master en Maîtrise d’ouvrage publics et master en évaluation et suivi de projets.