69e anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme : La Fécodho préoccupée par le non-respect des délais de la détention préventive

Vendredi 8 Décembre 2017 - 17:00

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Dans une déclaration rendue publique le 8 décembre à Brazzaville, à la faveur du 69e anniversaire de la déclaration des droits de l’homme de 1948,  la Fédération congolaise des droits de l’homme (Fécodho), que préside Céphas Germain Ewangui, a noté qu’en dépit de quelques avancées enregistrées par le Congo dans le cadre des adhésions ou des ratifications de plusieurs instruments juridiques régionaux et internationaux, beaucoup reste encore à faire pour la défense et la promotion des droits humains.

Au nombre de ces faiblesses, précise le texte, on peut citer le non-respect des délais légaux de garde à vue et de la détention préventive ; la pratique courante des actes de torture ; les atteintes répétées aux libertés publiques et fondamentales ; la faible prise en compte de la dimension genre dans les institutions et instances de prise de décisions, ainsi que les difficultés courantes d’accès aux droits à la santé, au logement, à la justice, à l’éducation, etc.

Ainsi, la Fécodho a exhorté les pouvoirs publics à prendre d’urgence les textes et mesures ci-après : les textes d’application portant abolition de la peine de mort et interdiction de la pratique de la torture ; la prise des mesures sévères et transparentes sanctionnant tout agent de la force publique coupable d’actes de tortures ; l’amélioration des conditions de vie et de détention dans les Maisons d’arrêt et lieux d’incarcération dans les postes de police et de gendarmerie; la délivrance des cartes de presse aux journalistes ainsi que la prise des mesures efficaces visant à mettre définitivement fin aux ruptures intempestives des antirétroviraux.  

Par ailleurs, la Fécodho se dit touchée par toutes les peines et souffrances endurées par les personnes victimes des violations des droits humains. « Dans cette optique, elle a exhorté Frédéric Bintsamou alias pasteur Ntumi à saisir opportunément l’appel du président de la République pour que s’arrête le plus tôt possible la tragique situation dans le Pool, source de plusieurs violations et atteintes aux droits humains », a indiqué la déclaration.

En outre, poursuit le texte, la Fécodho ne peut passer sous silence la situation d’esclavage des noirs en Libye. A ce titre, renchérit la déclaration, elle condamne ces pratiques surannées et encourage les efforts entrepris par les Etats en vue de mettre un terme à cette situation inhumaine.

« La Fécodho entend ne ménager aucun effort pour amener l’Etat à se mettre davantage à la hauteur des engagements internationaux que le Congo a librement souscrits, en toute responsabilité, sur la problématique du respect des droits humains », a conclu le document.

 

 

 

   

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille des membres de la Fécodho

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