Affaires : Samsung electronics ferme ses portes en RDC

Mercredi 22 Août 2018 - 13:45

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Personne ne pensait à un départ définitif du géant sud-coréen, après quatre années d’exercice dans le pays. La firme a décidé de jeter l’éponge et de ne pas se constituer finalement en société de droit congolais, conformément à la législation congolaise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La représentation diplomatique sud-coréenne a mis fin au dernier doute sur le départ annoncé de Samsung de la République démocratique du Congo (RDC). Au fil des années, la marque s’est imposée dans la société congolaise au point où il n’existe pas une maison qui ne détient un de ses produits. En effet, les ménages congolais achètent l'électro-ménager Samsung pour sa fiabilité, affirment un spécialiste. Comme pour Nestlé et plus tard Hasson et frères, la principale cause de l’effondrement de Samsung electronics est la concurrence déloyale. 

Aujourd’hui encore, l’histoire semble se répéter. Le pays paie de nouveau le prix fort de l’écoulement de ces produits pirates sur le marché local. Selon les informations en notre possession, ce phénomène a contribué largement à l’effritement du chiffre d’affaires de Samsung electronics en RDC. Une fois de plus, des voix s’élèvent pour déplorer l’incapacité des services étatiques commis aux frontières nationales à empêcher l’entrée massive des produits contrefaits qui inondent finalement le marché local et trompent les consommateurs. À cela, il faut ajouter la persistance des contraintes juridiques néfastes pour les affaires en RDC.  

À chaque départ d’une grande firme, les conséquences se posent en termes de suppression d’emplois et de baisse des recettes fiscales et parafiscales pour l’Etat. Dans le cas de la RDC, la loi prévoit qu’une filiale devienne une société de droit congolais au-delà de quatre ans d’activité en tant que simple branche. Au regard des desiderata rencontrées sur le terrain, cette étape légale n’aura finalement plus lieu. Pour la représentation diplomatique sud-coréenne, il n’est pas question de se voiler la face. Le fleuron de leur économie n’a pas trouvé son compte en RDC. 

Ce départ d’un nouveau groupe international, après les précédents, vient plonger l’économie congolaise dans une nouvelle incertitude.

Laurent Essolomwa

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