Affaires sociales : des difficultés qui freinent le travail des agents dans la Bouenza

Mercredi 17 Août 2016 - 17:53

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Insuffisance du personnel, manque de formation et de structures d’accueil, telles sont, entre autres, les difficultés auxquelles les agents du ministère des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité, sont confrontés dans le département de la Bouenza

Ce tableau quelque peu sombre a été récemment présenté à la ministre de tutelle, Antoinette Dinga Dzondo, qui a séjourné du 8 au 10 août à Madingou et Nkayi. En effet, la ministre des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité qui a échangé avec ses collaborateurs, s’est fait une idée de la situation sur le terrain dans ce département ayant abrité la fête nationale de l’indépendance.

Les directeurs départementaux des affaires sociales et de l’action humanitaire de la Bouenza lui ont parlé des sous-effectifs ; du manque de matériel et de qualification des agents ; des problèmes liés à la prise en charge des populations autochtones, des handicapés, des veuves maltraitées par la belle-famille ainsi que des enfants abandonnés par absence de structures d’accueil. A cela, s’ajoutent la prise en charge sinon l’encadrement des jeunes filles mères et le sous logement de toutes les circonscriptions d’actions sociales (CAS).

La ministre a été également interpellée sur l’extension du projet Lisungi, système de filets sociaux dans le département de la Bouenza. En effet, ce projet qui est dans sa phase pilote s’exécute actuellement à Brazzaville, Oyo et Makoua, dans le département de la Cuvette et à Pointe-Noire.

Cesser d’être des fonctionnaires ordinaires

Arrivée à la tête du département en avril dernier, Antoinette Dinga Dzondo a demandé à ses collaborateurs de proposer des pistes de solutions au lieu de se plaindre toujours car le travail des affaires sociales ne se trouve pas dans les bureaux. « Je suis plus à l’écoute, apprenez-moi le métier, dites-moi comment vous allez, ce que je dois faire, mais d’abord qu’est-ce que vous avez fait, ce que vous avez compris dans votre métier », s’est-elle interrogée, avant de rappeler aux agents qu’ils n’étaient pas des fonctionnaires ordinaires.

« Il y a des moments où je me demande ce que nous faisons dans les bureaux ? Ceux que nous servons sont dehors, ils nous attendent sur le terrain, ils sont dans des maisons, dans des fauteuils. Ce sont des veuves, filles-mères, populations autochtones… »

Rappelons que le déficit en personnel au ministère des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité concerne tous les départements du pays. Le ministère a du mal à affecter le maigre nombre souvent recruté à la Fonction publique. Au niveau des structures d’accueil, le problème est également le même à travers tout le pays, sauf peut-être à Brazzaville et Pointe-Noire. « Même à Brazzaville, il y a le problème de structures qui se pose, mais nous ne devons pas nous relâcher. Le travail ne s’arrête pas, ce sera notre slogan. Fonctionnaire pas du tout ordinaire et le travail ne s’arrête pas », a conclu Antoinette Dinga Dzondo.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

La ministre entourée du directeur de cabinet et du DG des Affaires sociales ; les agents ; crédit photo Adiac

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