Afrique : Michel Kafando nommé envoyé spécial de l’ONU au Burundi

Samedi 6 Mai 2017 - 14:30

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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a nommé officiellement le 5 mai celui qui a dirigé la transition au Burkina Faso comme envoyé spécial au Burundi.

L’ex-président burkinabè aura, entre autres, mission de conduire et coordonner les efforts de l’ONU, de promouvoir la paix et le développement durable au Burundi. En plus, il apportera son assistance aux efforts de la Communauté de l’Afrique de l’Est au dialogue entre les protagonistes de la crise burundaise, précise le document de l’ONU.

Dans le passé, Michel Kafando avait déjà assuré, pendant près de 10 ans, de hautes fonctions dans la diplomatie internationale. Il a dirigé le Burkina Faso après la période trouble, qui a suivi la chute du président Blaise Compaoré.

Désigné comme président de la transition, Michel Kafando a été à la tête du Burkina Faso de novembre 2014 à décembre 2015 avant de céder le pouvoir au chef de l’Etat élu, Roch Marc Christian Kaboré.

Il a été ministre des Affaires étrangères en 1972, et a aussi servi comme représentant permanent de son pays à l’ONU, de 1981 à 1982. Agé de 65 ans, Michel Kafando est détenteur d’un titre de docteur en sciences politiques de l’Université de Sorbonne, en France.

Il remplace Jamal Benomar qui occupait ce poste d’émissaire onusien depuis novembre 2015 et qui était très critiqué par le gouvernement de Bujumbura. Les relations entre le Burundi et les Nations unies ont empiré après la publication, en septembre 2016, d’un rapport d’experts onusiens attribuant à la police et aux forces de sécurité gouvernementales la responsabilité de la violence qui déchire le pays depuis 2015.

En effet, depuis l’explosion de violences, plusieurs personnes sont mortes et des centaines d’autres ont disparu tandis que 390.000 habitants ont fui le pays.

Le Conseil de sécurité avait apporté son soutien à la proposition du médiateur Benjamin Mkapa ancien président de Tanzanie d’organiser un sommet régional pour exhorter gouvernement et opposition à engager des négociations.

Mais les dirigeants d’Afrique de l’Est semblent divisés sur la voie à suivre et aucun progrès n’a été enregistré en vue de pourparlers entre les deux parties.

Yvette Reine Nzaba

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