Augmentation du tarif de transport en commun : les petites coupures font défaut

Jeudi 3 Mai 2018 - 12:45

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Les billets  de 50, 100 et 200 francs congolais (FC) se font de plus en plus rares dans la ville de Kinshasa, à tel point que les chauffeurs de taxis et bus estiment que cette situation sera à la base des incompréhensions avec les clients.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’était prévisible, les tarifs des transports en commun viennent d’être revus à la hausse avec une augmentation moyenne de 150 FC par course. Le gouverneur de la ville, André Kimbuta, a signé un arrêté fixant les différents prix  pour les transports en commun.

À titre illustratif,  le prix de la course de Kintambo Magasin à Huileries est passé de 500 à 600 FC, même tarif du rond-point Victoire à Lingwala. La course sur la ligne Marché central-UPN, qui revenait à 600 FC, est passée à 800 FC; celle du centre-ville – Victoire est passée de 500 à 600 FC.  Pour les  bus  appelés communément « Esprit de vie » desservant la ligne Lemba terminus-Cadeco ou Fonction publique ; la course revient  désormais 700 FC au lieu de 500.

Cette augmentation est consécutive à la révision à la hausse du prix de carburant  à la pompe qui revient pratiquement à 2000 FC. Depuis longtemps déjà, les conducteurs des transports en commun se plaignaient de cette augmentation au moment où les tarifs ne suivaient pas le même rythme.  Mais avec cette augmentation, il se pose le problème de petites coupures. Les chauffeurs pensent que leur rareté  sera à la base des incompréhensions  avec les passagers. « Il faut que le gouvernement fasse imprimer d’autres  petites coupures pour nous faciliter le change, sinon, il y aura à tout moment des discussions inutiles avec les clients… », a lâché un chauffeur, au volant de son taxi desservant la ligne Lemba terminus-Bandal qui a recouru à un chargeur pour lui demander des coupures de 100 et 200 FC.

L’on se souviendra qu’il y a eu un moment la pénurie de petites coupures avait généré auprès des jeunes kinois un nouveau type de commerce, celui de la vente de billets de 50  et 100 FC.  Ces jeunes qui occupaient les différents arrêts de bus de la capitale vendaient  900 FC de petits billets de 50 à 1000 FC. Avec la nouvelle augmentation du tarif de transport, il est fort probable que ces jeunes gens à la quête de l’emploi puissent réapparaître.

 

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Le transport en commun, un casse-tête pour les Kinois

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