Bandundu : l’Acaj réclame la remise en liberté sans condition de neuf défenseurs des droits de l’homme

Mercredi 23 Octobre 2013 - 16:25

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Pour l'ONG, le montant de cautionnement décidé par la Cour suprême de justice (CSJ) pour leur liberté provisoire est inique car il n’obéit à aucun élément objectif.

L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) a salué la décision de la CSJ, du 21 octobre, accordant la liberté provisoire aux neuf défenseurs des droits de l’homme (DDH) de Bandundu. Ce pendant, cette ONG a dénoncé le montant exorbitant de cautionnement imposé à ces DDH, « étant donné que la majorité d’entre eux est sans emploi, leurs enfants ont abandonné, cette année, l’école par manque de moyens financiers, et que leurs familles sont menacées de déguerpissement pour non-paiement de loyers ».

Pour l’Acaj, en effet, c’est en réalité une peine d’amende arbitraire déguisée en cautionnement leur imposée pour sanctionner leur engagement pour la promotion et la défense des droits de l’homme. « Le montant de cautionnement décidé par la CSJ n’est pas raisonnable, car il ne prend pas en compte les conditions socio-professionnelles de chacun de neuf défenseurs. Il n’a obéi à aucun élément objectif et, donc, il est inique », a déclaré le président de l’Acaj, Me Georges Kapiamba. Ce dernier, au nom de cette association, a, par conséquent, réclamé leur remise en liberté sans condition.

On note que cette liberté a été accordée à ces DDH aux conditions notamment de payer, chacun, la somme de cinq cent mille francs congolais, soit cinq cent cinquante cinq dollars américains, à titre de cautionnement, et ne pas quitter la ville de Bandundu sans autorisation du procureur général près la Cour d’appel.

Kitambala Tayeye, Félicien Tanzey, Dwe Ntotomosi, KIzuba Ngamaki, Tampwo Enayeye, Mboti Moke, Muyembe Ngato, Fimbo Kusabuka et Freddy Kambe, tous, membres de l’Association pour la défense des intérêts de Bandundu, ont été emprisonnés depuis le 25 mars pour avoir adressé un mémorandum au maire de la Ville de Bandundu critiquant la gestion du gouverneur, Jean Kamisendu, et tenté d’organiser une marche pacifique pour dénoncer cette mégestion et le mauvais état de desserte en eau et électricité dans cette ville.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Me Georges Kapiamba répondant aux questions de la presse/ Photo LDB