Centrafrique : Paris optimiste sur le chronogramme électoral après la visite d’Annick Girardin

Mardi 3 Novembre 2015 - 12:17

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La présidente de la transition Catherine Samba Panza a confirmé la tenue de la présidentielle et des Législatives respectivement le 6 décembre et le 13 décembre, « avant fin 2015 », alors qu’elle recevait la secrétaire d’Etat  française chargée du Développement et de la Francophonie, Annick Girardin.

Les deux hauts responsables ont évoqué la situation politique et sécuritaire actuelle, en Centrafrique. À l’occasion, Annick Girardin a également rencontré le Premier ministre Mahamat Kamoun, des jeunes de toutes confessions, rendu visite à l’Autorité nationale des élections où elle en est ressortie optimiste sur la tenue des scrutins aux dates indiquées par Catherine Samba Panza. Ceci après une visite du centre de traitement des données électorales.

Annick Girardin a  aussi signé avec les autorités centrafricaines  le lancement du programme d’’appui au renforcement des capacités de l’administration centrafricaine, financé à hauteur de 1,5 million d’euros par l’Agence française de développement (AFD). Elle s’est ensuite rendue à l’Alliance française pour rencontrer les ONG françaises, des représentants de la jeunesse centrafricaine et les membres de la communauté française.

La lassitude de la France et de la communauté internationale

La commununauté internationale, notamment la France montre des signes de lassitude. Elle pousse aux élections, y voyant une étape vers la sortie de crise, malgré la persistance de l’insécurité. Pour la ministre, « il est désormais hors de question de reculer. Le volet financier des élections est bouclé. Pour le volet technique, les Centrafricains, avec l’appui de la France et de l’ONU, « seront au rendez-vous », a-t-elle dit.

Pour Annick Girardin, « à un moment, il faut y aller […] Il y a un vrai risque sécuritaire à sans cesse retarder l’échéance. Le taux d’inscription des électeurs démontre la volonté des Centrafricains d’aller aux urnes [Et]  cela nous permettra ensuite de mieux mobiliser les bailleurs », a-t-elle plaidé.

Le volet sécuritaire toujours « problématique »

Mais Annick Girardin concède que «  le volet sécuritaire reste problèmatique ». Faut-il des élections pour arriver à la paix, ou attendre la pacification avant d’aller aux élections dans un pays où la grenade se vend moins cher que la banane, où les armes prolifèrent, où les hommes n’ont pas encore réappris à se parler, où le désarmement n’a pas encore commencé, où la transition n’a pas rempli toute sa mission ? 

Pour certains, en cas d’élections précipitées et désorganisées, avec de nouvelles institutions mal élues, on va « tout droit au chaos ».

Changement climatique et insécurité au Cameroun

Après Bangui, Annick Girardin est arrivée le 1er novembre à Yaoundé  au Cameroun pour une visite de  3 jours. À Yaoundé, Annick  Girardin a évoqué la lutte contre le dérèglement climatique et la lutte contre le terrorisme en général, la secte terroriste Boko Haram en particulier.

Elle a été reçue par le président Paul Biya, a rencontré le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, et a visité des projets de préservation de forêts et de gestion de l’eau, et l’observatoire de recherches en environnement/ bassins versants tropicaux (ORE/BVET) qui recueille les mesures et les données liées aux mecanismes du climat. La ministre a aussi débattu avec des étudiants camerounais sur les enjeux de la conférence de Paris pour le climat. 

Noël Ndong

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