Changement climatique : les peuples autochtones fortement touchés, selon l’Unesco

Mardi 24 Novembre 2015 - 17:00

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Fortement dépendants des cycles naturels et des évolutions de leur environnement, les peuples autochtones sont concernés, au premier chef, par les effets du changement climatique, a indiqué l’Unesco.

Pour mesurer l’étendue de l’impact du changement climatique sur ces populations et leur environnement, et voire comment renforcer leur résilience, l’Unesco tiendra une conférence, les 26 et 27 novembre, à Paris intitulée: « Temps, d’incertitude et résilience : conférence sur les peuples autochtones face aux changements climatiques ».

Cette conférence  qui sera ouverte par la sous-directrice générale de l’Unesco pour la science, Flavia Schlegel, la ministre française de l’Ecologie, Ségolène Royal, le Grand cacique du Brésil amazonien, Kayapo Raoni, et le Vice-ministre de Planification de la Bolivie, Diego Pacheco, va mesurer l’étendue de l’impact  climatique sur les populations autochtones  contribuant peu au changement climatique, et « en subissent les effets de manière disproportionnée ». 

Experts,  et représentants des peuples autochtones, présenteront des témoignages et des études de cas sur les défis climatiques et les actions à mener pour renforcer la résilience des communautés concernées. L’élévation du niveau de la mer, la fonte des glaciers ou les sécheresses prolongées constituent des défis,  mettant en jeu leur  survie. Ce qui appelle la mise en œuvre des stratégies d’adaptation, indique l’Unesco.            

Estimées à plus de 350 millions de personnes, les communautés autochtones vivent dans des environnements à haut risque depuis la nuit des temps, tout en préservant la nature. Elles peuvent donc apporter une contribution capitale à l’action contre le changement climatique par l’adaptation et l’atténuation. Ce qui a été reconnu par le Giec et la CCNUCC au cours de ces dernières années.

Malgré cette reconnaissance, les craintes, les connaissances et les aspirations de ceux qui sont les plus touchés par les changements climatiques, sont encore tenus à l’écart des politiques climatiques globales et des processus décisionnels. À Paris, ces peuples  vont aussi dire que le système REDD ne les avantagera pas, qu’il provoquera de nombreuses violations des droits des peuples,  qu’il volera leur terre, provoquera des déplacements forcés, empêchera l’accès et mettra en péril les méthodes agricoles indigènes, détruira la diversité biologique  et, provoquera des conflits sociaux.

« Grâce à ce système, les Etats et les négociants en carbone auront davantage de pouvoir sur nos forêts », pensent-ils. À la COP21 de les rassurer en prenant en compte leur requête.

 

Noël Ndong

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