Commémoration : Jean-Baptiste Tati Loutard aurait 78 ans cette année

Lundi 8 Août 2016 - 19:30

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L'inoubliable Jean-Baptiste Tati Loutard, l’un des plus grands poètes et écrivains congolais, devrait fêter ses 78 ans en juillet s’il était encore vivant.  Et il aurait eu un très beau cadeau avec le bonheur d'être entouré de la jeune génération des littéraires qui lui ont succédé.

Il y a 7 ans, jour pour jour, que disparaissait Jean-Baptiste Tati  Loutard, une figure majeure de la littérature africaine. Le 29 juillet, c’était une date de triste anniversaire qui a marqué la commémoration du 7e anniversaire de sa disparition. Pour lui rendre hommage, la direction départementale du Livre et de la Lecture publique de Pointe-Noire, en partenariat avec le Salon littéraire Jean-Baptiste-Tati-Loutard (association regroupant les écrivains de Pointe-Noire et du Kouilou) et le Forum des gens de lettres (association des écrivains de Brazzaville) ont perpétué sa mémoire pour l’éveil des générations à venir, en commémorant le 7e anniversaire de sa disparition. Une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe au cimetière de Ngoyo.

Il était donc important pour des littéraires de marquer un arrêt pour voir ce qui était resté de cet héritage, 7 ans après sa mort. Pendant cette journée commémorative, les parents, les amis, les administrateurs et les successeurs de ce grand homme de lettres à la notoriété internationale sont venus de toute part pour témoigner ce qu’il a été, comme ils l’ont connu et appris à le connaître.

Ces derniers ont dégagé l’humilité, la simplicité, le goût de l’effort et de l’abnégation de Jean-Baptiste Tati Loutard. Et parmi ces témoignages on peut noter celui de son neveu, Sylvestre Tchimbinda, de Sokate Mavouba, ancien étudiant de Jean-Baptiste Tati Loutard à l’université Marien-Ngouabi et celui de Xavier Dianga Mabika, jeune écrivain. Pour beaucoup de critiques, Jean-Baptiste Tati Loutard a été le poète le plus doué de sa génération en Afrique noire. Ces poèmes sont courts et bien enracinés dans la nature congolaise, son lyrisme est discret, contrastant avec la verve de Tchicaya U Tam’si. En effet Jean-Baptiste Tati Loutard est d’une grande sensibilité qui corrige souvent une tendance à l’intellectualisme, voire à l’abstraction.

Comme Loutard en langue Vili signifie « retard », alors Jean-Baptiste Tati Loutard a, à travers l’immensité de son œuvre, comblé le retard porté par l’acception de son nom pour mettre la population congolaise au diapason de l’horloge et de la révolution culturelle. Dans son mot  de circonstance, Alphonse N’Kala, directeur départemental du Livre et de la Lecture publique, a rappelé que la célébration de la mémoire de Jean-Baptiste Tati Loutard ne pouvait être un fait anodin. Car il est et restera la partie éclairée de l’âme du peuple congolais. « Je dirai comme Tchichelle Tchivela que rien n’effacera dans les cœurs des Congolais cultivés et justes la dette que nous avons contractée envers Jean-BaptisteTati Loutard, pour le niveau où sa plume a placé le Congo dans la conscience et le respect de la communauté internationale », a-t-il dit. Rappelons que Jean-Baptiste Tati Loutard est né le 15 décembre 1938 à Ngoyo et il est décédé le 4 juillet 2009 à Paris en France. Cette activité a été marquée par la présence de Distel Baniakina, conseiller socioculturel du préfet de Pointe-Noire

 

 

 

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

Dépôt de gerbe de fleurs sur la tombe de Jean-Baptiste Tati Loutard Crédit photo "Adiac"

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