Côte d’Ivoire : DJ Arafat remporte le prix du meilleur artiste de coupé-décalé de l’année

Par un vote ouvert au public pour élire les lauréats, plus de 10 millions de votants par SMS ou sur Internet, selon les organisateurs, DJ Arafat a été élu « meilleur artiste de l'année », dans un grand hôtel d'Abidjan, le dimanche 16 octobre, en présence de toutes les stars du mouvement musical. En 2015, il avait déjà remporté le titre d’artiste africain le plus influent à l’international par une élection effectuée par Forbes Afrique et Trace Africa.

Au palmarès des lauréats 2016, Serge Beynaud a remporté deux trophées, celui de la meilleure chanson « Mawa Naya » et du Clip de l'année avec « Remembele ». Autre distinction remarquée, celle de Claire Bailly, déjà surnommée la « Première dame du coupé-décalé », qui a été élue meilleure artiste féminine.

Au cours de la cérémonie, la gent du « coupé-décalé » a rendu un vibrant hommage à Douk Saga, un des pionniers du genre, décédé en 2006. « Le président, surnom donné à ce pionnier, restera Douk Saga », a notamment affirmé Abou Nidal de Genève, une des stars du genre.

Le coupé-décalé est à la fois un genre musical et une attitude. Ses origines remontent à 2003. A cette époque, les mélomanes africains découvrent, au fur à mesure, une musique au rythme endiablé utilisant à souhait des sons électroniques. Peu à peu, elle est relayée par les sportifs, comme Didier Drogba ou Kader Keita qui esquissent de ces pas de danse pour célébrer leurs buts. Très vite, elle se propage dans les espaces de vie des diasporas africaines, jusqu’à conquérir l’Europe et les Etats Unis.

« On coupe, on arnaque » et on décale ; « on s’enfuit, on disparaît », tel un vrai danseur dont Ange Didier Houon, alias DJ Arafat, 30 ans, chanteur compositeur et arrangeur ivoirien, possède le mode d’exécution des pas de la danse traditionnelle Akoupé. Né dans le célèbre quartier de Yopougan à Abidjan, il est reconnu, pour plusieurs observateurs, comme l’un des ambassadeurs accomplis du coupé-décalé.