Croissance : le ralentissement de l’économie chinoise affectera la RDC

Mardi 7 Janvier 2014 - 18:03

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Les pays producteurs de produits de base africains dont l’Angola, l’Afrique du Sud et le Congo démocratique devront se préparer à des turbulences suite aux projections revues à la baisse de la Chine et d’autres pays émergents ayant des liens forts avec le système financier mondial.

 Durant de nombreuses années, les pays émergents ont boosté la croissance mondiale, alimenté la demande internationale en matières premières et protégé l’Afrique subsaharienne des effets néfastes de la crise financière mondiale. Le Fonds monétaire international (FMI) avait fait état pour la première fois des répercussions du ralentissement de l’économie chinoise sur les pays producteurs de produits de base africains, dont l’Angola, l’Afrique du Sud et la RDC, en octobre 2013. À l’instar de la Chine, les projections ont été également réduites pour le Mexique, l’Inde et la Russie.

En effet, au fil des années, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l’Afrique. L’Empire du milieu est aussi un fournisseur incontournable de l’investissement et de l’aide. Ce géant d’Asie, deuxième plus grande économie du monde, a augmenté sa demande en matières premières africaines, notamment le pétrole, le cuivre et le platine. Toutefois, le ralentissement des économies émergentes n’occultent pas les perspectives « encourageantes » de croissance de l’Afrique subsaharienne qui connaît une expansion moyenne supérieure à 5% depuis dix années. Pour autant, les changements défavorables des prix des matières premières et les couts de financement élevés sont présentés comme des potentiels risques à ne pas négliger. Le FMI a invité aussi les pays africains à se préparer aux effets d’entraînement possibles de la reprise dans les économies avancées. Cette reprise ouvrira la voie à une période de volatilité des marchés, et contraindra les pays émergents à de nouveaux défis.

Laurent Essolomwa