Débat : une jeunesse sans qualification, un frein pour l’émergence

Samedi 30 Mars 2019 - 17:47

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L’association ‘’Nouvel ordre émergent’’ (NOE) a animé, le 30 mars à Brazzaville, une conférence-débat sur le thème : « Une jeunesse engagée pour un Congo émergent », pour sensibiliser les jeunes à la vision du gouvernement de faire du Congo un pays émergent dans un proche avenir. Mais, il en est ressorti qu’une jeunesse désœuvrée et sans qualification peut contrarier l’atteinte de cet objectif.

Quelques dizaines de jeunes brazzavillois, filles comme garçons, essentiellement étudiants, lycéens et collégiens, ont pris part à la causerie-débat, animée par les responsables de l’ONG NOE, une association apolitique animée par un groupe de jeunes congolais.  

Développant son thème, le président de cette organisation, Dany Charles Soussa Itoua, a expliqué aux jeunes que le gouvernement caresse, depuis quelques années déjà, la vision et l’ambition de faire du Congo un pays émergent. Il leur a fait savoir, par ailleurs, que la jeunesse constitue l’un des piliers essentiels qui favoriseront l’atteinte de ce noble objectif et pour lequel le gouvernement fonde son espoir.

L’orateur a indiqué que pour accomplir loyalement cette mission, la jeunesse doit adopter des comportements nouveaux et responsables, en bannissant toutes les antivaleurs, notamment la violence qui se manifeste par le phénomène "bébés noirs", la violence, le vol, le viol, la paresse ainsi que d’autres agissements négatifs qui gangrènent la société aujourd’hui.

« Le phénomène bébés noirs est une épine dans la botte du gouvernement. En tant que jeunes, nous voulons juste l'aider à combattre ce fléau, en sensibilisant les jeunes afin qu’ils tournent le dos à ces antivaleurs qui n’honorent pas l’image de la jeunesse congolaise », a souligné Dany Charles Soussa Itoua.

Pendant les débats qui ont suivi, les jeunes ont reconnu le rôle qu’ils jouent dans la société mais aussi la place qu’ils occupent dans le processus de développement du pays. Ils ont estimé, cependant, que pour que cette couche sociale, la plus nombreuse dans le pays, contribue efficacement à l’émergence, elle doit être formée et bien éduquée. Ils ont mis en cause le système éducatif qui, selon eux, devient plus défaillant, incapable de leur donner une formation digne, pouvant leur permettre d’accompagner le gouvernement dans sa vision.

« Nous avons parlé de l’émergence du Congo et cela ne peut être possible que si nous, jeunes, adoptons de nouveaux comportements, parce que l’émergence commence toujours par le changement de mentalités. Nous avons aussi abordé la problématique d’antivaleurs qui minent la jeunesse. Nous sommes donc appelés à prendre le relais dans nos milieux respectifs afin de combattre ce type de comportements », a réagi, pour sa part, le président du regroupement des chefs de classe des élèves et étudiants du Congo, Dupouvoir Otété.

En conclusion, les participants ont relevé que sans une jeunesse qualifiée et bien formée, le rêve de l’émergence risquera d’être une vue de l’esprit, une simple utopie.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Une vue de l'auditoire pendant la conférence-débat, le 30 mars/ Adiac

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