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Des propositions des jeunes attendues pour éradiquer le phénomène « Koulouna »

Samedi 9 Mars 2024 - 17:20

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Loin de nous l’idée de nous attaquer aux nombreuses organisations juvéniles qui naissent ici et là sur toute l’étendue du territoire national, nous constatons simplement que celles-ci n’ont jamais proposé des pistes de sortie concrètes depuis que le phénomène « Koulouna » ou « bébés noirs » a malheureusement vu le jour dans le pays.

Pourtant ces organisations juvéniles devraient en réalité être l’interface entre ces jeunes déviants et la société en général. Des jeunes organisés ont plus d’atouts pour imaginer des méthodes et stratagèmes pour que très rapidement le pays sorte de ce fléau qui tend à devenir un phénomène qui risque de pénétrer dans le vécu quotidien sans que personne ne le condamne vigoureusement.

Du Conseil national de la jeunesse aux nombreuses organisations juvéniles implantées ça et là, le constat est qu’aucune de ces structures ne s’associe aux autres pour apporter sa pierre à l’édifice dans l’éradication de ce phénomène social dérangeant.

Encore que ces mêmes organisations juvéniles n’ont jamais pensé à trouver des pistes de solution pour un autre phénomène antérieur, celui des enfants de la rue. Ce sont ces enfants de rue d’hier qui, une fois ayant pris de l’âge, se sont convertis en criminels dits « Koulounas » ou « Bébés noirs ». Des campagnes de conscientisation, des retrouvailles d’écoute populaire organisées ici et là en langues vernaculaires dans des sièges d’arrondissement et dans différents quartiers seront des opportunités pour ces organisations juvéniles de connaître les raisons sociologiques qui poussent ces jeunes à agir de la sorte.

Ceci est d’autant vrai que des débats et conférences organisés en langue française sans ces jeunes déviants ne sont même pas suivis par eux. Pour s’en rendre compte, il suffit de poser la question à certains d’entre eux et ils vous répondront que cela ne les concerne pas, puisqu’ils n’ont pas la substance de tout ce qui se fait et s’organise sans eux.

Ce qu’il faut aussi noter est que lorsque ces différentes organisations juvéniles tiennent des réunions, les conclusions qui en sortent ne sont jamais restituées auprès des jeunes déviants afin qu’ils suivent réellement ce qui les concerne.  Cela montre bien qu’il y a un fossé entre ces jeunes et ceux qui parlent souvent en leur nom, alors qu’aucun lien ne les relie véritablement. Il est temps que ces organisations structurées apportent leur pierre à l’édifice afin que cette indifférence prenne fin.

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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