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Et le panier de la ménagère…

Samedi 17 Février 2024 - 18:10

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Ce qui se passe dans le commerce au Congo donne l’impression d’une situation qui n’admet aucune règle, alors qu’il fut un temps où les balances étaient exigées et imposées à tout vendeur pour, d’une part, minimiser les coûts des marchandises et, d’autre part, garantir leur poids réel.

Des prix étaient homologués et des contrôles commerciaux étaient fréquents. Mais aujourd’hui, tout ceci a baissé d’ampleur. Des marchandises et denrées alimentaires sont vendues chers du jour au jour, et c’est le panier de la ménagère qui paie le lourd tribut. Et comme les balances ont radicalement disparu, il y a une vraie spéculation des prix des denrées.

 Non seulement les prix augmentent quotidiennement, mais il y a aussi la quantité de la denrée ou de la marchandise qui a diminué considérablement. Pire, des mercuriales et enseignes qui fixaient les prix de certaines catégories de marchandises n’existent plus dans nos marchés. Ces manquements et l’impuissance des autorités en charge des questions commerciales ont laissé le champ libre aux commerçants véreux.

Que de lamentations car il est très difficile, par exemple, avec la somme de 3000 FCFA, de nourrir quotidiennement une famille de trois personnes. C’est une vraie anarchie des prix qui s’est installée dans nos marchés. Un piment coûte 100 FCFA et un oignon 200 FCFA ; trois petits morceaux de poisson salés de cinq centimètres coûtent 1750 FCFA au lieu de 500 FCFA comme par le passé, sans oublier des pratiques commerciales honteuses dans des boucheries. Allez-y comprendre !

Ainsi donc, pour une même denrée vendue à l’étal par deux commerçantes, la différence des prix est criarde, deux petits silures fumés à 1500 FCFA chez l’une et 3000 FCFA chez l’autre, et on se demande sur quelle base ces prix sont-ils fixés. Quelques rares balances dans des boucheries sont arrangées pour tromper la vigilance des acheteurs, car le poids indiqué n’est pas celui-là mais plutôt un trompe-l’œil, puisqu’il n’y a aucun contrôle. C’est écœurant !

Et même si les balances ne sont plus utilisées, où sont alors passés des prix homologués par des services commerciaux ? Et cela se passe au su et au vu de tous. Les acheteurs des denrées n’ont que des yeux pour pleurer car ils n’ont aucune décision à prendre. Le combat contre la vie chère ne passe non pas seulement par la surproduction mais il devrait aussi avoir, de façon continue, des contrôles réguliers pour arrêter cette déviance commerciale.

Si des mesures sérieuses ne sont pas prises, ces agissements en matière des prix des denrées dans des marchés, boucheries, magasins et boutiques vont se perpétuer. « Faire des achats dans des marchés est devenu un véritable casse-tête », déclarait une ménagère.  

Affaire à suivre !

  

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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