Destruction du patrimoine de Tombouctou : lrina Bokova salue l’ouverture du procès devant la CPI

Jeudi 25 Août 2016 - 14:49

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Pour la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, la décision de l’accusé Ahmad Al Mahdi de plaider coupable, et les excuses adressées au peuple malien ouvrent une perspective de réconciliation et de vérité pour le Mali.

Elle a salué l’ouverture du procès devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et destruction de monuments et bâtiments d’importance religieuse ou historique, dont 9 mausolées du patrimoine mondial de l’Unesco et une mosquée en 2012, à Tombouctou au Mali.

Pour Irina Bokova, « ce procès marque une nouvelle étape dans la pleine reconnaissance de la destruction délibérée du patrimoine comme crime de guerre ». C’est un procès historique, le premier devant un tribunal international pour destruction des monuments et bâtiments culturels. « Il incarne, selon elle, la détermination de la communauté internationale à ce que ce type de crime soit sanctionné avec toute la force de la loi, non seulement au Mali mais partout dans le monde ».

Elle ajoute que la décision de l’accusé de plaider coupable et les excuses adressées au peuple Malien ouvrent également une perspective de réconciliation et de vérité pour le Mali. Elle considère que c’est également une étape décisive dans la prise de conscience que la protection de la culture est une question majeure et de sécurité, inséparable de la protection  des vies humaines et sur laquelle l’Unesco s’engage et œuvre avec le Conseil de sécurité des Nations unies.

« La destruction du patrimoine culturel est en première ligne des conflits modernes, dans une stratégie de nettoyage culturel où les individus sont tués et persécutés pour des motifs religieux et culturels, et les institutions culturelles détruites, y compris les monuments, les écoles, les lieux de la connaissance et les professionnels des médias en vue d’empêcher la libre pensée et d'affaiblir la cohésion sociale sur le très long terme », insiste Irina Bokova.

Ajoutant : « cette tactique de guerre appelle à une réponse juridique et judiciaire à la hauteur, pour que de tels crimes ne restent pas impunis ». Elle a indiqué que l’Unesco reste mobilisée dans l’analyse « complète et juste de ce cas précis et ne ménagera aucun effort pour soutenir le travail de la CPI et de la procureure Mme Fatou Bensouda, dans le respect de son mandat et de ses compétences ». 

Noël Ndong

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